1996 Denzinger 855

(Ajouts particuliers contre les erreurs des Orientaux).

Telle est la vraie foi catholique que, dans les articles ci- dessus, tient et prêche la sainte Eglise romaine. Mais en raison de diverses erreurs que certains ont introduites par ignorance et d'autres par malice, elle dit et prêche : Ceux qui, après le baptême, tombent dans le péché, ne doivent pas être rebaptisés, mais obtiennent le pardon de leur péchés par une vraie pénitence.

856
(Le sort des défunts) Que si, vraiment pénitents, ils sont morts dans la charité, avant d'avoir satisfait, par de dignes fruits de pénitence, pour ce qu'ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiés après la mort par des peines purgatoires et purifiantes, comme l'a expliqué notre frère Jean (Parastron, o.f.m.). Pour adoucir ces peines, les intercessions des fidèles vivants leur sont utiles, à savoir le sacrifice de la messe, les prières, les aumônes et les autres oeuvres de piété que les fidèles ont coutume de faire pour d'autres fidèles selon les institutions de l'Eglise.

857
Pour les âmes de ceux qui, après avoir reçu le saint baptême, n'ont contracté absolument aucune souillure du péché, pour celles aussi qui, après avoir contracté la souillure du péché ont été purifiées, soient lorsqu'elles demeuraient encore dans leurs corps, soit après s'en être dépouillées, comme on l'a dit plus haut, elles sont immédiatement reçues dans le ciel.

858
Pour les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel ou avec le seul péché originel, elles descendent immédiatement en enfer, où elles reçoivent cependant des peines inégales.

859
La même sainte Eglise romaine croit et affirme fermement que néanmoins, au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront avec leur corps devant le tribunal du Christ pour y rendre compte de leurs actions
Rm 14,10 s.

860
La même sainte Eglise romaine tient et enseigne encore qu'il y a sept sacrements de l'Eglise : le baptême, dont on a parlé plus haut ; un autre est le sacrement de la confirmation, que les évêques confèrent par l'imposition des mains en oignant les baptisés ; un autre la pénitence ; un autre est l'Eucharistie, un autre le sacrement de l'ordre, un autre le mariage, un autre l'extrême-onction qui, selon la doctrine du bienheureux Jacques, est administrée aux malades.
La même Eglise romaine fait le sacrement de l'eucharistie avec du pain azyme ; elle tient et enseigne que, dans ce sacrement, le pain est vraiment transsubstantié en corps et le vin en sang de notre Seigneur Jésus Christ.
Sur le mariage, elle tient qu'un homme n'a pas le droit d'avoir simultanément plusieurs épouses, ni une femme plusieurs maris. Quand le mariage légitime est rompu par la mort d'un des conjoints, elle déclare que les secondes et, ensuite, les troisièmes noces sont successivement licites, si ne s'y oppose pas un autre empêchement canonique pour quelque raison.

861
Cette même sainte Eglise romaine possède aussi la primauté et autorité souveraine et entière sur l'ensemble de l'Eglise catholique. Elle reconnaît sincèrement et humblement l'avoir reçue, avec la plénitude du pouvoir, du Seigneur lui-même, en la personne du bienheureux Pierre, chef ou tête des apôtres, dont le pontife romain est le successeur. Et comme elle doit, avant les autres, défendre la vérité de la foi, ainsi les questions qui surgiraient à propos de la foi doivent être définies par son jugement. N'importe quel accusé peut en appeler à elle, dans les affaires qui relèvent des tribunaux d'Eglise ; et dans toutes les causes qui touchent à la juridiction ecclésiastique, on peut recourir à son jugement. A elle sont soumises toutes les Eglises, dont les prélats lui rendent obéissance et révérence. Sa plénitude de pouvoir est si établie qu'elle admet les autres Eglises à partager sa sollicitude. Cette même Eglise romaine a honoré beaucoup d'Eglises, et surtout les Eglises patriarcales, de divers privilèges, sa prérogative étant cependant toujours sauve dans les conciles généraux comme en d'autres occasions.



INNOCENT V : 21 janvier-22 juin 1276

ADRIEN V : 11 juillet-18 août 1276

JEAN XXI : 8 septembre 1276-20 mai 1277

NICOLAS III : 25 novembre 1277-22 août 1280

MARTIN IV : 22 février 1281-28 mars 1285

HONORIUS IV : 2 avril 1285-3 avril 1287

NICOLAS IV : 22 février 1288-4 avril 1292

CÉLESTIN V : 5 juillet-13 décembre 1294

BONIFACE VIII : 24 décembre 1294-11 octobre 1303


Bulle " Saepe sanctam ecclesiam ", 1er Août 1296.

Erreurs de la secte laïque du nouvel Esprit

866
Nous avons appris en effet que certaines personnes - même de sexe féminin - qui s'érigent contre la sainte Eglise catholique, enseignent qu'elles auraient les clés pour lier et délier, qu'elles entendent les confessions et absolvent les péchés, qu'elles tiennent des assemblées, non seulement de jour mais de nuit, dans lesquelles elles s'entretiennent de leurs absurdités... et qu'elles ont l'audace de prêcher ; abusant de la tonsure cléricale, contrairement au rite de l'Eglise, elles prétendent donner le Saint-Esprit par l'imposition des mains et qu'il ne faudrait manifester (compléter : 'de révérence' ? 'd'obéissance' ?) qu'à Dieu seul et non à quelqu'un d'autre, quelle que soit sa condition, sa dignité et son état. Elles affirment également plus efficaces les prières présentées par des personnes au corps totalement dénudé ;... et nient qu'il y ait dans ladite Eglise le pouvoir de lier et de délier... C'est pourquoi nous déclarons cette secte...condamnée et hérétique.

Bulle " Antiquorum habet ", 22 février 1300.

Indulgences.

868
Une relation digne de foi des anciens rapporte qu'à ceux qui se rendaient à la vénérable basilique des princes des apôtres de la Ville, étaient accordées de grandes rémissions et indulgences des péchés.
Nous donc... qui considérons toutes et chacune de ces rémissions et de ces indulgences comme légitimes et bienvenues, nous les confirmons et les approuvons en vertu de l'autorité apostolique...
Confiants en la miséricorde de Dieu tout-puissant et dans les mérites et l'autorité de ces mêmes apôtres, sur le conseil de nos frères et en vertu de la plénitude du pouvoir apostolique, à tous ceux qui... se rendent avec respect dans ces basiliques, qui ont vraiment fait pénitence et se sont confessés,... dans la présente année et dans chaque centième année qui suivra, nous concéderons et nous concédons un pardon non seulement large et plénier, mais le plus plénier, de tous leurs péchés.

Bulle " Unam sanctam ", 18 novembre 1302.

L'unicité de l'Eglise

870
La foi nous oblige instamment à croire et à tenir une seule sainte Eglise catholique et en même temps apostolique, et nous la croyons fermement et la confessons simplement, elle hors de laquelle il n'y a pas de salut ni de rémission des péchés... ; elle représente l'unique corps mystique, corps dont le Christ est la tête, Dieu cependant étant celle du Christ. En elle il y a " un seul Seigneur, une seule foi, et un seul baptême "
Ep 4,5. Unique en effet fut l'arche de Noé au temps du déluge, qui préfigurait l'unique Eglise ; achevée à une coudée, elle avait un seul pilote et chef, à savoir Noé, et hors d'elle, nous l'avons lu, tout ce qui subsistait sur terre fut détruit.

871
Nous la vénérons également comme l'unique, car le Seigneur dit dans le prophète : " Dieu, délivre mon âme de l'épée, et des pattes du chien mon unique "
Ps 22,2. Car il a prié à la fois pour l'âme, c'est-à-dire pour lui-même, la tête, et pour le corps, puisque le corps il l'a appelé l'unique, c'est-à-dire l'Eglise, à cause de l'unité de l'époux, de la foi, des sacrements, et de la charité de l'Eglise. Elle est cette " tunique sans couture " Jn 19,23 du Seigneur qui n'a pas été déchirée, mais tirée au sort.

872
C'est pourquoi cette Eglise une et unique n'a qu'un seul corps, une seule tête, non pas deux têtes comme pour un monstre, à savoir le Christ et le vicaire du Christ, Pierre, et le successeur de Pierre, car le Seigneur dit à Pierre lui- même : " Pais mes brebis "
Jn 21,17. Il dit " mes " en général, et non telle ou telle en particulier, d'où l'on comprend que toutes lui ont été confiées. Si donc les Grecs ou d'autres disent qu'ils n'ont pas été confiés à Pierre et à ses successeurs, il leur faut reconnaître qu'ils ne font pas partie des brebis du Christ, car le Seigneur dit lui-même en Jean : " il y a un seul bercail, un seul et unique pasteur " Jn 10,16.

Le pouvoir spirituel de l'Eglise.

873
Les paroles de l'Evangile nous l'enseignent : en elle et en son pouvoir il y a deux glaives, le spirituel et le temporel
Lc 22,38 Mt 26,52 ..
Les deux sont donc au pouvoir de l'Eglise, le glaive spirituel et le glaive matériel. Cependant l'un doit être manié pour l'Eglise, l'autre par l'Eglise. L'autre par la main du prêtre, l'un par la main du roi et du soldat, mais au consentement et au gré du prêtre. Or il convient que le glaive soit sous le glaive, et que l'autorité temporelle soit soumise au pouvoir spirituel... Que le pouvoir spirituel doive l'emporter en dignité et en noblesse sur toute espèce de pouvoir terrestre, il nous faut le reconnaître d'autant plus nettement que les réalités spirituelles ont le pas sur les temporelles... Comme la Vérité l'atteste : il appartient au pouvoir spirituel d'établir le pouvoir terrestre, et de le juger s'il n'a pas été bon...
Si donc le pouvoir terrestre dévie, il sera jugé par le pouvoir spirituel ; et si un pouvoir spirituel inférieur dévie, il le sera par celui qui lui est supérieur ; mais si le pouvoir suprême dévie, c'est par Dieu seul et non par l'homme qu'il pourra être jugé, comme l'atteste l'Apôtre : " L'homme spirituel juge de tout, et n'est lui-même jugé par personne " 1Co 2,15.

874
Cette autorité cependant, bien que donnée à un homme et exercée par un homme, n'est pas un pouvoir humain, mais bien plutôt divin. Donné à Pierre de la bouche de Dieu, confirmé pour lui et ses successeurs dans le Christ lui- même qu'il a confessé, lui, le roc, lorsque le Seigneur dit à Pierre lui-même : "Tout ce que tu lieras", etc.
Mt 16,19. Quiconque par conséquent résiste à ce pouvoir ordonné par Dieu, "résiste à ce que Dieu a ordonné" Rm 13,2, à moins qu'il n'imagine, comme Manès, deux principes, ce que nous jugeons faux et hérétique, car au témoignage de Moïse ce n'est pas dans les principes, mais " dans le principe (que) Dieu a créé le ciel et la terre " Gn 1,1.

875
En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu'il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d'être soumise au pontife romain.



BENOIT XI : 22 octobre 1303-7 juillet 13


Constitution, " Inter cunctas sollicitudines " 17 février 1304.

La réitération de la confession.

880
Même s'il... n'est pas nécessaire de confesser à nouveau les péchés, Nous n'en demandons pas moins de façon ferme - car en raison de la honte qui représente une grande partie de la pénitence, Nous considérons qu'il est salutaire que soit réitérée la confession des mêmes péchés - que les frères (prêcheurs et mineurs) admonestent eux-mêmes les pénitents et les exhortent dans leurs prédications à se confesser au moins une fois l'an à leurs prêtres, en expliquant que cela fait partie sans aucun doute du progrès des âmes.


CLEMENT V : 5 juin 1305-20 avril 1314


Concile de VIENNE (15e oecuménique) 16 octobre 1311-6 mai 1312

3e session, 6 mai 1312.

a) Constitution "Ad nostrum qui".

Erreurs des Bégards et des Béguines concernant l'état de perfection.

891
(1) Dans la vie présente l'homme pourrait atteindre un degré de perfection si élevé qu'il serait rendu incapable de pécher et ne pourrait davantage progresser dans la grâce. Car, disent-ils, si quelqu'un pouvait toujours progresser, il pourrait devenir plus parfait que le Christ.

892
(2)L'homme ne doit ni jeûner ni prier après avoir atteint ce degré de perfection, car la sensualité est alors si parfaitement soumise à l'esprit et à la raison, que l'homme peut librement consentir au corps ce qui lui plaît.

893
(3) Ceux qui ont atteint le degré mentionné de perfection et de liberté de l'esprit ne sont pas soumis à l'obéissance humaine et ne sont pas obligés d'obéir aux préceptes de l'Eglise, car, disent-ils, " là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté "
2Co 3,17.

894
(4) L'homme peut atteindre dans la vie présente la béatitude finale dans toute sa perfection comme il l'obtiendra dans la vie bienheureuse.

895
(5) Toute âme intellectuelle est en elle-même naturellement bienheureuse et l'âme n'a pas besoin de la lumière de la gloire qui l'élève pour voir Dieu et en jouir dans la béatitude.

896
(6) La pratique des actes de vertu est le fait de l'homme imparfait et l'âme parfaite donne congé aux vertus.

897
(7) Embrasser une femme, lorsque la nature n'y incline pas, est un péché mortel, mais l'acte charnel, lorsque la nature y incline, n'est pas un péché surtout lorsque celui qui le pratique est tenté.

898
(8) Ils ne doivent pas se lever au moment de l'élévation du corps du Christ Jésus, ni lui manifester de la révérence, car ils affirment que ce serait pour eux une imperfection de descendre de la pureté et de l'élévation de leur contemplation pour accorder une pensée au ministère ou au sacrement de l'eucharistie ou à la Passion de l'humanité du Christ.

899
(Censure) Nous condamnons cette secte en même temps que ses erreurs, Nous les réprouvons complètement et Nous interdisons avec la plus grande rigueur que quelqu'un à l'avenir les soutienne, les approuve ou les défende.

b) Constitution " Fidei catholica ".

Erreurs attribuée à Pierre Olivi.

900
(Les deux natures du Christ.) En adhérant fermement au fondement de la foi catholique, auquel personne ne peut en substituer un autre, selon le témoignage de l'apôtre
1Co 3,11, Nous confessons ouvertement avec la sainte Mère Eglise que le Fils unique de Dieu, qui subsiste éternellement avec le Père en tout ce en quoi le Père existe comme Dieu, a assumé dans le temps et dans le sein virginal, en l'unité de son hypostase et personne, les parties de notre nature qui lui sont en même temps unies, par lesquelles lui, qui existe en lui-même comme vrai Dieu, est devenu vrai homme, à savoir un corps humain passible et une âme intellective ou rationnelle, informant véritablement par elle- même et de manière essentielle le corps lui-même.

901
(Le côté transpercé du Christ). Nous confessons aussi que non seulement le Verbe de Dieu lui-même a voulu être cloué sur une croix dans la nature ainsi assumée et y mourir pour accomplir le salut de tous, mais aussi que, après avoir rendu son esprit, il a enduré que son côté fût transpercé par une lance, afin que, du flot d'eau et de sang qui s'en écoulait
Jn 19,34, fût formée la sainte Mère Eglise, unique, immaculée et vierge, épouse du Christ à l'image d'Eve qui a été formée à partir du côté du premier homme endormi pour devenir son épouse Gn 2,21 s, de sorte que, à la figure du premier et ancien Adam qui, selon l'Apôtre, "est la figure de celui qui était à venir" Rm 5,14, à savoir dans le Christ.
Telle est, dis-je, la vérité appuyée par le témoignage de cet aigle très grand que le prophète Ezéchiel Ez 1,4-28 a vu voler au-dessus des autres animaux évangéliques, c'est-à-dire le bienheureux Jean, apôtre et évangéliste, qui, en décrivant la réalité et l'ordre de ce mystère, dit dans son évangile : "Lorsqu'ils arrivèrent à Jésus, après avoir constaté qu'il était mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l'un des soldats lui ouvrit le côté avec sa lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Et celui qui a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai, et lui sait qu'il a dit la vérité afin que vous croyiez" Jn 19,33-35.
Attentif à ce témoignage autorisé et à l'explication que les Pères et docteurs ont donnée de l'observation apostolique, avec l'approbation du saint concile, Nous déclarons que l'apôtre et évangéliste Jean, déjà mentionné, a respecté l'ordre exact des faits dans ce qui précède, en relatant qu'un des soldats ouvrit avec sa lance le côté du Christ, alors que celui-ci était déjà mort.

902
(L'âme forme du corps). De plus, avec l'approbation du saint concile, Nous rejetons comme étant erronée et ennemie de la foi toute doctrine ou position qui affirme témérairement ou qui met en doute que la substance de l'âme rationnelle ou intellective n'est pas vraiment et par elle-même forme du corps humain, et, pour que la vérité de l'authentique foi catholique soit connue de tous et que soit barrée la route conduisant à toutes les erreurs et que personne ne s'y engage, Nous définissons que doit être considéré comme hérétique quiconque osera désormais affirmer, soutenir ou tenir avec entêtement que l'âme rationnelle ou intellective n'est pas forme du corps humain par elle-même et par essence.

903
(l'effet du baptême). Pour cette raison, tous doivent fidèlement confesser qu'un unique baptême régénère tous ceux qui sont baptisés dans le Christ comme il n'y a qu'un seul Dieu et une seule foi
Ep 4,5, et que, célébré dans l'eau au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Nous croyons qu'il est un remède parfait pour le salut aussi bien pour les adultes que pour les enfants.

904
Au vrai, en ce qui concerne l'effet du baptême chez les enfants, il se trouve des théologiens qui ont eu des opinions contraires, certains affirmant que, par l'efficacité du baptême, la faute était remise aux enfants, mais que la grâce ne leur était pas conférée ; d'autres au contraire que, par le baptême, la faute leur était remise et que les vertus et la grâce informante leur étaient infusées à l'état d'habitus
780 .
Considérant l'efficacité générale de la mort du Christ, qui est également appliquée à tous les baptisés par le baptême, Nous avons décidé que la deuxième opinion, qui affirme que la grâce informante et les vertus sont conférées aux enfants comme aux adultes par le baptême, doit être retenue comme plus probable et conforme aux affirmations des saints et des docteurs modernes en théologie.

c) Constitution "Ex gravi ad Nos".

L'usure

906
... Si quelqu'un tombe dans cette erreur au point d'avoir la présomption d'affirmer avec entêtement que ce n'est pas un péché de pratiquer l'usure, Nous décidons qu'il doit être puni comme hérétique.

d) Constitution "Exivi de paradiso".

Erreur concernant l'obligation du voeu de pauvreté (franciscaine).

908
Il a surgi parmi les frères une question qui n'est pas peu scrupuleuse, à savoir s'ils sont tenus, en vertu de la règle qu'ils professent, à un usage pauvre, restreint et parcimonieux des biens : certains d'entre eux croient et disent que, de même qu'ils ont complètement abandonné par voeu le droit de propriété sur les choses, de même la restriction et la parcimonie les plus grandes leur sont enjointes quant à leur usage ; au contraire, d'autres affirment qu'ils ne sont pas obligés par leur profession à un usage qui ne serait pas exprimé dans la règle, bien qu'ils soient tenus à un usage modéré selon la tempérance, qui leur convient encore davantage qu'aux autres chrétiens.
Désireux donc d'apporter le repos aux consciences desdits frères et de mettre un terme à leurs disputes, Nous disons par mode de déclaration que les Frères mineurs sont tenus, en vertu de leur profession, à cet usage restreint et pauvre qui est contenu dans leur règle, et selon le mode d'obligation contenue ou précisée dans la règle pour ledit usage. Nous jugeons présomptueux et téméraire de dire, comme certains semblent l'affirmer, qu'il est hérétique de considérer que l'usage pauvre est inclus ou n'est pas inclus dans le voeu de pauvreté évangélique.



JEAN XXII : 7 août 1316-4 décembre 1334


Constitution " Gloriosam Ecclesiam ", 23 janvier 1318.

L'Eglise et les sacrements, contre les Fraticelles.

910
Par 12 .... Lesdits fils de la témérité et de l'impiété sont tombés, comme le rapportent des indications dignes de foi, à un tel point de pauvreté de l'esprit qu'ils pensent de façon impie contre la vérité la plus éminente et la plus salutaire de la foi chrétienne, qu'ils méprisent les sacrements vénérables de l'Eglise et que, poussés par le désir de la voir rapidement ruinée, ils cherchent, remplis d'une fureur aveugle, à ébranler la glorieuse primauté de l'Eglise romaine auprès de toutes les nations.

911
Par. 14. La première erreur donc qui sort de leur officine remplie de ténèbres invente deux Eglises, l'une charnelle, écrasée par les richesses, débordant de richesses et souillée de méfaits, et sur laquelle règnent, disent- ils, le pontife romain et les autres prélats inférieurs ; l'autre spirituelle, pure de par sa frugalité, ornée de vertus, ceinte par la pauvreté, dans laquelle ils se trouvent seuls avec leurs pareils, et à laquelle ils président également eux-mêmes de par le mérite d'une vie spirituelle, si du moins l'on peut faire crédit à leurs mensonges.

912
Par. 16. La deuxième erreur qui souille la conscience de ces gens arrogants clame très haut que les vénérables prêtres et les autres serviteurs de l'Eglise sont dénués à ce point du pouvoir de juridiction et d'ordre, qu'ils ne peuvent ni porter des sentences, ni accomplir les sacrements, ni instruire et enseigner le peuple qui leur est soumis, et ils prétendent que sont privés de tout pouvoir ecclésiastique ceux dont ils voient qu'ils sont étrangers à leur perfidie, puisque c'est auprès d'eux seuls (selon leurs divagations) que demeure la sainteté de la vie spirituelle et de ce fait l'autorité ; et en cela ils suivent l'erreur des donatistes.

913
Par. 18. Leur troisième erreur conspire avec l'erreur des vaudois, puisque les uns comme les autres affirment qu'on ne doit jurer dans aucun cas, et enseignent que sont souillés par la tache d'un péché mortel et voués au châtiment ceux qui se trouveraient liés par les obligations d'un serment.

914
Par. 20. Le quatrième blasphème de ces impies, qui jaillit de la source empoisonnée des vaudois susdits, invente que des prêtres qui ont été ordonnés de façon régulière et légitime selon le rite de l'Eglise, mais qui sont chargés de quelque méfait, ne peuvent accomplir ou conférer les sacrements de l'Eglise.

915
Par. 22. La cinquième erreur aveugle à ce point l'esprit de ces hommes, qu'ils affirment que l'Evangile est accompli en eux seuls dans le temps présent, et que jusqu'ici (selon leurs divagations) il était voilé, voire totalement éteint.

916
Par. 24. Il est bien d'autres choses encore, dit-on, que ces hommes présomptueux déblatèrent contre le vénérable sacrement du mariage, beaucoup d'autres choses qu'ils affabulent au sujet du cours des temps et de la fin du monde, beaucoup de choses que dans leurs mensonges déplorables ils répandent dans le peuple au sujet de la venue de l'Antichrist dont ils affirment qu'elle est imminente. Tout cela, que nous considérons pour partie comme hérétique, pour partie comme malsain, pour partie comme inventé, Nous pensons qu'il faut le condamner avec ceux qui en sont les auteurs, plutôt que de l'évoquer ou de le réfuter par écrit.

Constitution " Vas electionis " 24 juillet 1321.

Erreurs de Jean de Polliaco concernant la juridiction en matière de confession

921
(1) - Celui qui s'est confessé à des frères qui ont la faculté générale d'entendre des confessions, est tenu de confesser à nouveau à son prêtre propre les mêmes péchés qu'il a confessés.

922
(2) - Aussi longtemps que vaut la prescription Omnis utriusque sexus du concile général
812 , le pontife romain ne peut pas faire que des paroissiens ne soient pas tenus de confesser tous leurs péchés au moins une fois l'an à leur prêtre propre dont il est dit qu'il est le curé de la paroisse ; pas même Dieu ne pourrait le faire puisque comme il l'a dit, cela implique une contradiction.

923
(3) - Le pape ne peut pas donner un pouvoir général d'entendre les confessions, et pas même Dieu, sans que celui qui s'est confessé à quelqu'un qui possède une faculté générale soit tenu de se confesser à nouveau à son prêtre propre dont il dit (comme cela est présupposé) qu'il est le curé de la paroisse.

924
(Censure) : ... Nous avons reconnu que les articles précités contiennent une doctrine qui n'est pas saine, mais très dangereuse et contraire à la vérité. Ces articles, le même maître Jean... les a rétractés tous, sans exception. Tous ces articles et chacun d'entre eux Nous les condamnons et les rejetons, sur le conseil de nos frères, en vertu de notre autorité apostolique, comme étant faux, erronés, s'éloignant de la saine doctrine, et Nous assurons que la doctrine qui leur est contraire est vraie et catholique...

Lettre " Nequaquam sine dolore " aux Arméniens 21 novembre 1321

Le sort des défunts

925
(L'Eglise romaine enseigne) ... Les âmes de ceux qui, après avoir reçu le sacrement du baptême, n'ont contracté absolument aucune souillure du péché, comme celles aussi qui après avoir contracté la souillure du péché ont été purifiées, soit lorsqu'elles demeuraient encore dans leurs corps, soit après s'en être dépouillées, sont immédiatement reçues dans le ciel.

926
Les âmes cependant de ceux qui meurent en état de péché mortel ou avec le seul péché originel, descendent immédiatement en enfer où elles reçoivent cependant des peines différentes en des lieux différents.

Constitution " Cum inter nonnullos " 12 novembre 1323.

Erreurs des spirituels au sujet de la pauvreté du Christ.

930
Puisqu'il arrive souvent chez certains scolastiques qu'on doute s'il faut considérer comme hérétique le fait d'affirmer avec obstination que notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ et ses apôtres n'ont rien possédé, ni personnellement, ni en commun, et qu'ils ont à ce sujet des opinions diverses et même contradictoires : soucieux de mettre fin à cette controverse, Nous déclarons, conformément au conseil de nos frères, par cet édit perpétuel que cette affirmation obstinée,
- Etant donné qu'elle contredit expressément les saintes Ecritures qui affirment en beaucoup d'endroits qu'ils ont possédé certaines choses, et qu'elle implique ouvertement que l'Ecriture sainte elle-même, par laquelle en vérité sont authentifiés les articles de la foi orthodoxe, contient le ferment du mensonge pour ce qui vient d'être dit, et par conséquent,
en détruisant entièrement la crédibilité qui est la sienne elle rend la foi catholique douteuse et incertaine en supprimant ce qui l'accrédite doit être considérée désormais comme erronée et hérétique.

931
Et encore (s 'il faut considérer comme hérétique) d'affirmer à l'avenir avec obstination qu'on ne doit pas reconnaître que notre Sauveur susdit et ses apôtres ont eu le droit d'user de ce dont l'Ecriture sainte atteste qu'ils le possédaient, et qu'ils n'avaient pas le droit de le vendre ou d'en faire don, ou de s'en servir pour acquérir autre chose, alors que la sainte Ecriture atteste qu'ils l'ont fait de ce qui a été mentionné, ou qu'ils auraient pu faire comme elle le donne à entendre expressément ;
- étant donné qu'une telle affirmation, qui n'est pas juste dans ses prémisses, inclut avec évidence ce qu'a été leur usage et ce qu'ils ont fait, - et qu'en tout cas penser cela de l'usage et des faits et gestes de notre Sauveur le Fils de Dieu est impie, contraire à la sainte Ecriture et ennemi de la doctrine catholique - Nous déclarons conformément au conseil de nos frères, que cette affirmation obstinée doit être considérée désormais à juste titre comme erronée et hérétique.

Constitution " Licet iuxta Doctrinam " à l'évêque de Worcester 23/10/1327

Erreurs de Marsile de Padoue concernant la constitution de l'Eglise

941
(1) - Ce qu'on lit du Christ dans l'Evangile du bienheureux Matthieu
Mt 17,27 à savoir qu'il a payé le tribut à César lorsqu'il ordonna de donner un statère pris dans la bouche d'un poisson à ceux qui demandaient un didrachme, il ne l'a pas fait par condescendance, en raison de la libéralité de sa piété, mais contraint par la nécessité.

942
(2) - Le bienheureux apôtre Pierre n'était pas davantage tête de l'Eglise que tous les autres apôtres, et n'avait pas davantage d'autorité que les autres apôtres ; et le Christ n'a laissé aucune tête à l'Eglise et n'a fait de personne son vicaire.

943
(3) - Il revient à l'empereur de corriger le pape et de le punir, de l'instituer et de le destituer.

944
(4) - Tous les prêtres, que ce soit le pape, un archevêque ou un simple prêtre, ont de par l'institution du Christ une autorité et une juridiction égales ; mais ce que l'on a de plus que l'autre correspond à ce que l'empereur a concédé en plus ou en moins, et, de même qu'il l'a concédé, il peut le révoquer.

945
(5) - Le pape ou l'Eglise prise tout entière ne peut pas punir un homme, quelque scélérat qu'il soit, par une punition contraignante, à moins que l'empereur leur en ait donné le pouvoir.

946
(Censure : les articles précités) ... Nous déclarons par jugement qu'ils sont contraires à la sainte Ecriture et ennemis de la foi catholique, hérétiques ou analogues à des hérésies et erronés, et que les susdits Marsile et Jean sont des hérétiques et même des hérésiarques manifestes et notoires.

Constitution " In agro dominico " 27 Mars 1329.

Erreurs d'Eckhart concernant le rapport de Dieu au monde et à l'homme.

950
De l'enquête ... faite d'abord par ordre... de l'archevêque de Cologne, et finalement reprise sur notre ordre à la Curie romaine, nous avons appris qu'il est établi de évidente par les aveux du même Eckhart qu'il a prêché, enseigné, écrit vingt-six propositions dont la teneur suit :

951
(1) - Comme on lui demandait un jour pourquoi Dieu n'avait pas produit le monde plus tôt, il répondît alors, comme encore maintenant, que Dieu n'avait pu produire le monde d'abord parce qu'une chose ne peut pas agir avant d'être par conséquent, dès que Dieu fut, il créa le monde.

952
(2) - De plus, on peut concéder que le monde a existé de toute éternité.

953
(3) - De plus, en même temps et à la fois, dès l'instant où Dieu fut et engendra le Fils, Dieu coéternel et coégal en toute choses, il créa aussi le monde.

954
(4) - De plus, en toute oeuvre, même mauvaise, je dis mauvaise aussi bien du mal de la peine que du mal de la faute se manifeste et brille également la gloire de Dieu.

955
(5) - De plus, celui qui injurie un autre loue Dieu par le péché même qu'il commet par ces injures, et il loue Dieu d'autant plus qu'il injurie davantage et qu'il pèche plus gravement.

956
(6) - De plus, celui qui blasphème Dieu lui-même loue Dieu

957
(7) - De plus, celui qui demande ceci ou cela demande le mal et demande mal, parce qu'il demande la négation du bien et la négation de Dieu, et prie Dieu de se nier soi-même.

958
(8) - Ceux qui cherchent ni les biens, ni les honneurs, ni l'agrément, ni le plaisir, ni l'utilité, ni la dévotion intérieure, ni la sainteté, ni la récompense, ni le Royaume des cieux, mais ont, au contraire, renoncé à tout cela, comme à tout ce qui est leur, dans ces hommes-là Dieu est honoré.

959
(9) - Je me suis demandé récemment si je voudrais recevoir ou désirer quelque chose de Dieu. Je veux y penser très sérieusement, parce que là où je serais en acceptant quelque chose de Dieu, je serais sous lui ou son inférieur, tel un serviteur ou un esclave, et lui-même, en donnant, serait comme un maître et ce n'est pas ainsi que nous devons être dans la vie éternelle.

960
(10) - Nous sommes totalement transformés en Dieu et changés en lui ; de la même manière que, dans le sacrement, le pain est changé en corps du Christ, je suis changé en lui, parce qu'il me fait son être un et non pas simplement semblable. Par le Dieu vivant, il est vrai que là il n'y a plus aucune distinction.

961
(11) - Tout ce que Dieu le Père a donné à son Fils unique dans la nature humaine, il me l'a donné tout entier. Ici je n'excepte rien : ni l'union ni la sainteté. Il me l'a donné tout entier comme il le lui a donné.

962
(12) - Tout ce que la sainte Ecriture dit du Christ se vérifie intégralement de tout homme bon et divin.

963
(13) - Tout ce qui est propre à la nature divine est aussi en totalité propre à l'homme juste et divin ; c'est pourquoi cet homme opère tout ce que Dieu opère et il a, en commun avec Dieu, créé le ciel et la terre et il est générateur du Verbe éternel et Dieu ne saurait rien faire sans un tel homme.

964
(14) - L'homme bon doit conformer sa volonté à la volonté de Dieu de telle façon qu'il veuille tout ce que Dieu veut : et puisque Dieu veut, en quelque sorte, que j'aie péché, je ne voudrais pas ne pas avoir commis de péchés, et c'est là la vraie pénitence.

965
(15) - Si un homme avait commis mille péchés mortels et que cet homme fût droitement disposé, il ne devrait pas vouloir ne pas les avoir commis.

966
(16) - Dieu ne commande à proprement parler aucun acte extérieur.

967
(17) - L'acte extérieur n'est proprement ni bon, ni divin, et ce n'est pas proprement Dieu qui l'opère ou le produit.

968
(18) - Portons le fruit non d'actes extérieurs qui ne nous rendent pas bons, mais des actes intérieurs que fait et opère le Père qui demeure en nous.

969
(19) - Dieu aime les âmes, non l'oeuvre extérieure.

970
(20) - L'homme bon est le Fils unique de Dieu.

971
(21) - L'homme noble est ce Fils unique de Dieu, que le Père a engendré de toute éternité.

972
(22) - Le Père m'engendre comme son fils et le même fils. Tout ce que Dieu opère, tout cela est un ; c'est pourquoi Il m'engendre comme son fils, sans aucune distinction.

973
(23) - Dieu est Un sous toutes les formes et sous tous les rapports, en sorte qu'il ne peut être trouvé en lui nulle multiplicité qu'elle soit réelle ou de raison. Quiconque voit dualité ou voit distinction ne voit pas Dieu, car Dieu est un, hors du nombre et au-dessus du nombre et il ne fait nombre avec rien. Il en résulte (à savoir dans un passage ultérieur) qu'il ne peut y avoir et l'on ne peut concevoir aucune distinction en Dieu lui-même.

974 (24) - Toute distinction est étrangère à Dieu dans la nature et dans les personnes. La preuve en est que la nature est une et Un, et chaque personne est également une et ce même Un que la nature.

975
(25) - Lorsqu'il est dit : "Simon, m'aimes-tu plus que tous ceux-ci ?"
Jn 21,15 le sens "plus que tu aimes ceux-ci" est bon, mais non parfait. Car, dans le premier et le second, dans plus et moins, il y a une gradation et un ordre, mais dans l'unité il n'y a ni gradation ni ordre. Donc celui qui aime Dieu plus que son prochain aime bien, mais pas encore parfaitement.

976
(26) - Toutes les créatures sont un pur néant ; je ne dis pas qu'elles sont peu de chose ou quelque chose, mais qu'elles sont un pur néant.
On a, de plus, reproché audit Eckhart d'avoir prêché deux autres articles en ces termes :

977
(1) - il y a dans l'âme quelque chose qui est incréée et incréable ; si l'âme entière était telle, elle serait incréé et incréable ; et c'est cela l'intellect.

978
(2) - Dieu n'est ni bon, ni meilleur, ni le meilleur ; quand j'appelle Dieu bon, je parle aussi mal que si j'appelais noir ce qui est blanc.

979 (Censure)... Parce que Nous... avons trouvé que les quinze premiers articles mentionnés et aussi les deux derniers, tant par les termes employés que par l'enchaînement de leurs idées, contiennent des erreurs ou sont entachés d'hérésie mais les onze autres, dont le premier commence par les mots " Dieu ne commande, etc. 966 Nous les avons trouvés tout à fait malsonnants, très téméraires et suspects d'hérésie, bien que, moyennant force explications et compléments, ils puissent prendre ou avoir un sens catholique :
pour que des articles de ce genre ou leur contenu ne puissent continuer de corrompre les coeurs des gens simples qui les ont entendus,... Nous... condamnons et réprouvons expressément comme hérétiques les quinze premiers articles et les deux derniers, et comme malsonnants, téméraires et suspects d'hérésie les onze autres articles précités, et pareillement tous livres ou opuscules contenant lesdits articles ou l'un d'entre eux...

980
En outre ... Nous tenons à faire savoir, ainsi qu'il appert du protocole rédigé par la suite, que ledit Eckhart, confessant à la fin de sa vie la foi catholique, révoqua quant a leur sens et désavoua même les vingt- six articles précités qu'il reconnut avoir prêchés, de même que toutes autres choses écrites ou enseignées par lui... qui pourraient faire adopter aux esprits des fidèles un sens hérétique ou erroné et contraire à la vraie foi..., soumettant tant sa personne que tous ses écrits et toutes ses paroles à la décision du Siège apostolique, notre Siège.


1996 Denzinger 855