Discours 2001 - MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II À L'OCCASION DES SEMAINES SOCIALES DE FRANCE


AUX MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL DE LA COMMISSION MIXTE INTERNATIONALE CATHOLIQUE-ANGLICANE

Samedi 24 novembre 2001



Chers amis dans le Christ,

1. Je vous salue, dans la paix du Seigneur Jésus, vous qui êtes venus à Rome pour la rencontre inaugurale du nouveau groupe de travail anglican-catholique, une rencontre qui a commencé à Londres, où vous avez rencontré l'Archevêque Carey de Canterbury.

Votre présence ici montre combien les anglicans et les catholiques se sont rapprochés les uns des autres depuis les jours du Concile Vatican II. "Le chemin oecuménique reste ardu, peut-être long" (Novo millennio ineunte NM 12), mais cela ne devrait pas nous faire oublier le fait que nous avons déjà accompli de nombreux progrès. Nous ne pouvons manquer de rendre grâce au Dieu de toutes les miséricordes pour les nombreux progrès authentiques de l'oecuménisme.


2. En cette occasion significative, notre pensée se tourne spontanément vers la rencontre entre le Pape Paul VI et l'Archevêque Ramsey en 1966, qui donna naissance à la première Commission internationale anglicane-catholique romaine. Dans leur Déclaration commune, le Pape et l'Archevêque ont parlé du besoin d'un "dialogue qui soit fondé sur l'Evangile et les traditions anciennes qui leur sont communes et qui puisse conduire à cette unité dans la vérité pour laquelle le Christ a prié" (cf. ORLF n. 13 du 1er avril 1966). A présent, nous pouvons regarder en arrière et dire que ce dialogue s'est poursuivi de façon fructueuse au cours des années qui se sont écoulées depuis.

Un nouvel élan a été apporté à ce dialogue lors de ma visite à Canterbury en 1982, à l'occasion de laquelle l'Archevêque Runcie et moi-même nous sommes mis d'accord pour établir la deuxième Commission internationale anglicane-catholique romaine. Notre Déclaration commune a reconnu que le dialogue théologique doit être accompagné par "le travail zélé et la prière fervente des catholiques romains et des anglicans du monde entier, car ceux-ci désirent croître dans la compréhension mutuelle, dans l'amour fraternel et dans le témoignage commun de l'Evangile" (n. 4; cf. ORLF n. 23 du 8 juin 1982). Cela a représenté en soi un signe de croissance, car le dialogue théologique était considéré comme essentiel, mais insuffisant. Notre parcours commun exigeait également que les anglicans et les catholiques apprennent à prier et à travailler ensemble.

Une autre étape a été franchie en 1996, lorsque l'Archevêque Carey et moi-même avons signé une Déclaration commune qui a appelé nos peuples "à se repentir de leurs actions passées, à prier pour la grâce de l'unité, à s'ouvrir au pouvoir transformant de Dieu" (cf. ORLF n. 51 du 17 décembre 1996). Il devenait de plus en plus clair que la pleine unité visible devait être obtenue non pas comme le résultat d'une volonté et d'un programme humains, si importants fussent-ils, mais comme un don divin à un moment que nous ne connaissons pas, mais auquel nous devons nous préparer. La Déclaration a également prévu la Rencontre internationale de l'an dernier des Evêques anglicans et catholiques à Mississauga, au Canada, au cours de laquelle il a été décidé d'établir le nouveau groupe de travail dont vous faites partie.


3. En tant que groupe international d'Evêques, vous êtes particulièrement qualifiés pour envisager les prochaines mesures pratiques qui peuvent être prises non seulement pour consolider les bénéfices déjà acquis, mais également pour nous conduire à de nouvelles profondeurs de communion le long du chemin vers la plénitude de l'unité qui est la volonté du Christ. Seule l'expérience d'une plus profonde communion nous permettra d'apporter un témoignage plus efficace du Christ dans le monde et d'accomplir la mission qu'il nous a confiée (cf. Mt 28,19-20). Il est clair que le manque d'unité a affaibli notre mission dans le monde. En ces temps troublés, le monde a plus que jamais besoin du témoignage commun des chrétiens dans tous les domaines, de la défense de la vie et de la dignité humaines à la promotion de la justice et de la paix.


4. Je suis certain que le nouveau groupe de travail se sentira soutenu par "l'espérance d'être guidés par la présence du Ressuscité et par la force inépuisable de son Esprit, capable de surprises toujours nouvelles" (Novo millennio ineunte NM 12). Nous avons vu un grand nombre de ces surprises au cours des récentes décennies; et lorsque le découragement menace ou que de nouvelles difficultés apparaissent, nous avons besoin de nous concentrer une fois de plus sur le pouvoir de l'Esprit Saint de faire ce qui nous semble impossible. Dans les moments de pause apparente, nous devons attendre que l'Esprit Saint fasse ce que nous-mêmes ne pouvons faire. Pourtant, cette attente n'est pas passive. C'est l'expérience très active de l'espérance chrétienne qui s'écrie: "Viens, Esprit Saint!" mais qui implique également le difficile travail de dialogue et de témoignage commun que vous entreprenez.

Aujourd'hui, je désire vous encourager dans cette espérance et vous offrir mes prières dans la certitude que c'est le Christ "celui qui vous appelle [à cette tâche]: c'est encore lui qui fera cela" (1Th 5,24).

Le temps de l'Avent commencera bientôt et notre prière sera alors: "Viens, Seigneur Jésus!". Sur notre itinéraire oecuménique, c'est déjà l'Avent. C'est pourquoi aujourd'hui, tandis que nous portons un regard confiant sur le succès du nouveau groupe de travail, que notre prière soit: Viens, Seigneur Jésus-Christ! Rends-nous un comme toi seul sais le faire, afin que le monde puisse voir enfin "l'Epouse de l'Agneau [...] qui descendait du ciel de chez Dieu avec en elle la gloire de Dieu" (Ap 21,9-10). Amen.




Audience à une délégation de l'Alliance biblique universelle et de la Société biblique en Italie

Lundi 26 novembre 2001



Très chers frères dans le Christ!

1. C'est pour moi un motif de joie de vous rencontrer tous, éminents responsables de l'Alliance biblique universelle, représentants des éditeurs et responsables des Eglises et communautés ecclésiales italiennes, à l'occasion du 25 anniversaire de la publication du volume "Parole du Seigneur, le Nouveau Testament, Traduction interconfessionnelle en langue courante". Je remercie en particulier M. Markku Kotila, Président du Comité Europe et Moyen-Orient de l'Alliance biblique universelle, et Mgr Alberto Ablondi, Président de la Fédération biblique catholique, pour les paroles courtoises qu'ils ont voulu m'adresser au nom des personnes présentes.

Comme cela vient d'être souligné, en vingt-cinq ans, cette importante initiative biblique et oecuménique a atteint des résultats dignes d'éloge, qui ont dépassé les attentes de ceux qui l'ont conçue et lancée alors. La publication de la traduction interconfessionnelle dans le langage des personnes ordinaires se présente comme l'initiative la plus importante sur le plan oecuménique mise en oeuvre en Italie. Elle constitue, pour un grand nombre de nos contemporains, une contribution efficace s'agissant de la connaissance et de la familiarité avec la Parole de Dieu.

2. Il est bien connu que le travail du traducteur est toujours un art difficile. Il vise à mettre en contact et à créer une communication entre des histoires, des cultures, des langages parfois très éloignés dans l'espace et dans le temps. Une bonne traduction se base donc sur trois piliers qui doivent soutenir simultanément l'ensemble du travail. D'abord, il faut une connaissance approfondie de la langue et de la culture d'origine. Ensuite, ne doit pas manquer un bon niveau de familiarité avec la langue et le contexte culturel de destination. Enfin, pour assurer le succès de l'oeuvre, il est demandé une maîtrise adaptée des contenus et du sens de ce qui est traduit.

Dans la traduction interconfessionnelle de la Bible que vous avez réalisée, vous avez cherché à demeurer fidèles aux contenus des textes originaux. Vous avez voulu également rendre le texte compréhensible aux lecteurs contemporains, en utilisant les mots et les formes de la langue de tous les jours.

La diffusion exceptionnelle de l'oeuvre tend à démontrer la faveur et l'engouement qu'elle a reçus de la part des différents milieux ecclésiaux et culturels. Entre autre, il m'est particulièrement agréable de rappeler que cette traduction a été utilisée dans le cadre de la quinzième Journée mondiale de la Jeunesse, qui s'est déroulée à Rome au mois d'août de l'année dernière, mais aussi à l'occasion de nombreuses autres initiatives oecuméniques ayant eu lieu durant le Jubilé.

3. Cette oeuvre que vous avez réalisée représente l'un des fruits les plus beaux et les plus significatifs de la collaboration entre les Eglises et les communautés ecclésiales en Italie. Il est intéressant de remarquer comment l'étude en vue d'une compréhension plus appropriée du texte sacré favorise le dépassement des divisions enregistrées au cours de l'histoire, qui étaient alimentées par des interprétations divergentes de certains passages de la Bible. Nous souhaitons tous qu'une telle possibilité de rencontre et de dialogue soit toujours davantage approfondie, convaincus que l'Ecriture Sainte "est à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus" (2Tm 3,15).

J'invoque sur vous et sur votre précieux travail les bénédictions abondantes de Dieu, en souhaitant à cette traduction interconfessionnelle de la Bible la plus ample diffusion. Puisse la Parole de Dieu, toujours mieux connue par les hommes et par les femmes de notre temps, être accueillie avec un coeur sincère et traduite à travers des choix de vie concrets.



     

AUX PÈLERINS RÉUNIS POUR LA CANONISATION DE GIUSEPPE MARELLO, PAULA MONTAL FORNÉS DE SAN JOSÉ DE CALASANZ, LÉONIE FRANÇOISE DE SALES AVIAT ET MARIA CRESCENTIA HÖSS

Lundi 26 novembre 2001


  Très chers frères et soeurs!

1. Je suis très heureux de me trouver à nouveau avec vous, au lendemain de la canonisation solennelle de Giuseppe Marello, Paula Montal Fornés de San José de Calasanz, Léonie Françoise de Sales Aviat et Maria Crescentia Höss. La rencontre d'aujourd'hui nous offre l'opportunité de prolonger l'action de grâce que nous avons élevée hier au Seigneur. Dans le même temps, nous pouvons nous arrêter encore, pendant quelques instants, afin de contempler le témoignage lumineux de ces disciples exemplaires du Christ.

Je salue cordialement MM. les Cardinaux, ainsi que les Autorités civiles qui ont voulu être présentes à cet événement festif. J'adresse un remerciement spécial aux évêques et aux prêtres, qui ont guidé les nombreux groupes de pèlerins.


Giuseppe Marello

2. Les personnes qui se réjouissent de la canonisation de Giuseppe Marello, sont tout d'abord ses fils spirituels, les Oblats de Saint-Joseph, auxquels j'adresse mon salut affectueux et mes très vives félicitations. Très chers amis, huit ans seulement se sont écoulés depuis que, sur la Place d'Asti, j'ai proclamé bienheureux votre bien-aimé fondateur. Un signe prodigieux supplémentaire - la guérison de deux enfants au Pérou - a permis de couronner également sur terre son itinéraire de sainteté. Il est encore plus significatif que cela ait lieu au lendemain de l'Assemblée ordinaire du Synode des Evêques, con-sacrée précisément au ministère de l'Evêque dans l'Eglise et le monde d'aujourd'hui.

J'adresse un salut particulier aux pèlerins d'Asti et à ceux d'Acqui, villes où il fut respectivement prêtre et évêque. Mais je l'étends avant tout à toutes les communautés, dans diverses parties du monde, où la Providence a envoyé les Oblats en mission. Avec vous tous, fils et fidèles de saint Giuseppe Marello, je désire rendre grâce au glorieux saint Joseph, Patron de l'Eglise universelle. Son amour profond à l'égard de la Vierge Marie eut pour conséquence que le jeune Marello choisit saint Joseph comme guide et modèle de vie pour suivre le Christ. C'est, en synthèse, le message qu'il laisse à tous les chrétiens, religieux, familles, prêtres: aimer la Mère du Rédempteur et en imiter le Gardien.


Paula Montal Fornés de San José de Calasanz

3. Je salue à présent avec affection les évêques, les prêtres et les fidèles venus pour la canonisation de Mère Paula Montal Fornés, et en particulier les Filles de Marie, Religieuses scolopes, ainsi que les Pères scolopes et leurs élèves, garçons et filles, et le groupe nombreux des anciens élèves de la Famille de Calasanz.

La nouvelle sainte représente pour vous une personne célèbre et admirée; c'est pourquoi vous avez voulu être présents hier à Rome pour assister à la cérémonie solennelle. A présent, grâce à la canonisation de sainte Paula Montal, sa figure est proposée à toute l'Eglise comme modèle et comme intercesseur. Son profil spirituel nous révèle une personne qui se confia à Dieu et qui se consacra à Lui, en collaborant à son dessein de salut, en particulier à travers le dévouement et l'enseignement. Ce fut une femme mystique, enracinée dans l'action, consacrée à la réalisation d'une oeuvre bien faite au service de l'Eglise et du monde. Face aux circonstances concrètes de son époque, qui n'étaient pas faciles, elle eut l'intuition du rôle de la femme dans la famille et dans la société et elle se consacra entièrement à un idéal: l'éducation humaine et chrétienne de la femme.

Son message est pleinement actuel. A ce propos, j'ai plaisir à rappeler ce qu'elle écrivit dans l'une de ses lettres: "Nous avons l'obligation de chercher la tranquillité et le progrès de la société, qui ne sont possibles que grâce à une vie transparente, qui est celle que Dieu demande". Grâce à son intercession, que le monde actuel s'achemine le long de cette voie, qui exige des éducateurs chrétiens qui transmettent, avec compétence et à travers le témoignage de leur vie, les valeurs de l'Evangile aux enfants et aux jeunes d'aujourd'hui, appelés à être les acteurs de demain.


Léonie Françoise de Sales Aviat

4. Chers pèlerins, votre présence est significative de votre attention au charisme toujours actuel de sainte Françoise de Sales Aviat, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Oblates de Saint-François-de-Sales dont je salue la Supérieure générale, Soeur Françoise-Isabelle Stiegler. Je salue également Mgr Stenger, Evêque de Troyes, et Mgr Louis, Evêque de Châlons, diocèse où naquit et où vécut Léonie, ainsi que les membres des instances civiles de la région.

Vous, les enseignants et les éducateurs qui assurez une mission avec les Soeurs Oblates, rendant ainsi un service indispensable à la jeunesse en diverses régions du monde, je vous encourage à poursuivre ce travail éducatif, pour transmettre aux jeunes les valeurs humaines et chrétiennes nécessaires à leur maturation, par une formation intégrale et par le témoignage de votre vie. Chères Soeurs, je rends grâce pour votre belle vocation qui unit contemplation et action. Votre désir de vivre le quotidien avec amour a déjà une orientation missionnaire. Ne vous laissez pas décourager par les difficultés, dont Mère Aviat disait qu'elles "sont toujours des moyens que Dieu nous donne pour aller à Lui"! A son exemple, puissiez-vous témoigner de la joie du don de soi au Christ, heureuses "d'être au service de Notre Seigneur, joyeuses de lui gagner des âmes, joyeuses [...] de leur apprendre à se vaincre et à renoncer!". Je vous accorde à tous une affectueuse Bénédiction apostolique.


Maria Crescentia Höss

5. C'est avec une grande joie que je souhaite la bienvenue aux fidèles allemands qui sont venus ici à l'occasion de la canonisation d'hier. Je salue en particulier le Cardinal Friedrich Wetter et Mgr Viktor Josef Dammertz, qui a guidé le pèlerinage dans la Ville éternelle.

Sainte Maria Crescentia Höss est un grand don. Vous devez être orgueilleux de cette femme. Elle est une "bannière", non seulement pour la ville de Kaufbeuren, mais également pour le diocèse d'Augsburg, pour la province ecclésiale de Munich et Freising et pour toute l'Eglise qui est en Allemagne.

Même si une longue période de temps nous sépare de la nouvelle sainte, elle nous parle de la même façon au début du troisième millénaire.

Chaque jour, des personnes de différentes confessions viennent prier sur sa tombe et lui confient leurs préoccupations. Déjà lorsqu'elle était en vie, Maria Crescentia Höss rappelait aux gens quelqu'un dont nous avons nous-mêmes besoin: l'Esprit Saint!

L'Esprit Saint peut accomplir de grandes choses dans notre vie et dans toute l'Eglise, si nous le lui permettons. Avec ce souhait, je vous donne ma Bénédiction apostolique, ainsi qu'à tous ceux qui sont venus à Rome.


6. Très chers amis, à travers ces quatre nouveaux saints, l'Eglise nous indique encore une fois la "mesure élevée" de la vie chrétienne, la sainteté, et elle nous y appelle. Une sainteté qui ne consiste pas à accomplir des oeuvres exceptionnelles, mais à vivre de façon extraordinaire les choses ordinaires; c'est-à-dire avec tout l'amour possible. En retournant à vos occupations habituelles, faites fructifier cet enseignement, appris à l'école de Marie et de ces saints. Vous ferez ainsi l'expérience d'un rayon de la béatitude éternelle, que Dieu promet à ses fidèles dans le Royaume céleste.

Avec ce souhait, que j'accompagne de ma prière, je vous renouvelle de tout coeur ma Bénédiction.


  MESSAGE À LA Xème ASSEMBLÉE DE L'UNION DES CONFÉRENCES DES SUPÉRIEURS MAJEURS EUROPÉENS (UCESM)



Au Vénéré Père Jesús María Lecea Sch. P.
Président de l'UCESM

1. Vingt ans se sont écoulés depuis la création de l'Union des Conférences des Supérieurs majeurs européens. Cette union se fixe comme objectif de promouvoir la coopération et l'aide réciproque entre les Supérieurs et les Supérieures majeurs dans les pays européens et de donner une impulsion à la collaboration avec les Conférences épiscopales d'Europe, de façon à ce que dans chaque milieu social soit apporté le témoignage de la vie de l'Ordre.

Chers frères et chères soeurs, à l'occasion du XXème anniversaire de votre Union, je désire vous présenter mes meilleurs voeux. A travers vous, j'envoie également mes salutations affectueuses aux membres de vos communautés, que vous représentez dans toute l'Europe. Je rends gloire à Dieu Un et Trine pour tout le bien accompli à travers la générosité de votre don et le témoignage de votre vie consacrée pour son Eglise et l'avènement de son Royaume.

"Je ne cesse de rendre grâces à votre sujet et de faire mémoire de vous dans mes prières... pour vous faire voir quelle espérance vous ouvre son appel, quels trésors de gloire renferme son héritage parmi les saints" (Ep 1,16-18).


2. Le thème de votre rencontre remonte à vos origines. Vous vous demandez quelle perspective s'ouvre pour les religieux en Europe au début du troisième millénaire. Il y a, d'une part, l'exigence de s'engager dans les conseils évangéliques de pauvreté, d'obéissance et de chasteté et, de l'autre, le fait que votre style de vie vous fasse rencontrer, sur le vieux continent, des personnes qui ne saisissent plus, ou pas encore, l'Evangile de manière profonde. L'Evangile et le monde: votre existence est tendue entre ces deux pôles. Comment relâcher cette tension?


3. "Dieu est amour", écrit l'Apôtre Jean (1Jn 4,8): un amour qui appelle et un amour qui envoie. De cette "source d'amour", qui est Dieu le Père, est née la mission du Fils et de l'Esprit Saint. C'est l'amour divin qui, à travers l'histoire, appelle les hommes et les femmes à se lier à Lui de manière particulière. C'est ce même amour divin qui envoie les hommes annoncer l'Evangile. Comme il est encourageant, à ce propos, de tourner le regard vers les religieux qui, au cours des siècles, sont apparus à l'horizon de l'Europe et qui, aujourd'hui encore, nous entourent comme "une si grande nuée de témoins" (He 12,1), afin que le Christ puisse se tracer une route sur ce continent!

4. Toutefois, il n'existe aucune recette infaillible pour réévangéliser l'Europe. C'est l'amour que les hommes et les femmes vivant une vie consacrée doivent précisément donner à leurs contemporains. Le mystère de chaque évangélisation consiste à découvrir que l'amour envers Dieu doit se transformer en service au prochain. C'est pourquoi le témoignage vécu d'un amour pur et authentique est la meilleure lettre de recommandation que les religieux puissent délivrer. Elle est parfois lue et observée par ceux pour lesquels le Christ est un étranger ou qui se sont éloignés de son Eglise.

C'est pourquoi je forme le voeu que la vie consacrée vous unisse plus étroitement à Dieu, qu'elle vous rapproche également des hommes, et qu'elle contribue de cette façon au renouveau de l'Eglise: "En effet, la mission renouvelle l'Eglise, renforce la foi et l'identité chrétienne, donne un regain d'enthousiasme et des motivations nouvelles. La foi s'affermit lorsqu'on la donne!" (Redemptoris missio RMi 2). Si vous êtes attentifs à offrir un témoignage de vie crédible, alors vous contribuerez sans aucun doute au rajeunissement et à l'embellissement de l'Eglise comme Epouse du Christ. Dans le même temps, vous ferez l'expérience joyeuse que vous n'êtes pas seulement des administrateurs d'un riche héritage, mais également des précurseurs de l'avenir que le Seigneur désire préparer pour le troisième millénaire de l'Eglise et de vos communautés.

5. Je ne souhaite pas terminer mes réflexions sans mentionner un problème qui inquiète un grand nombre d'entre vous. La carence de vocations et le vieillissement de nombreuses communautés peuvent alimenter la tentation de se décourager ou de se renfermer sur soi-même. Fermer les yeux face à ce phénomène n'est certainement pas la voie à suivre. En outre, la confiance en Dieu nous enseigne que la réalité authentique dépasse de beaucoup les chiffres et les statistiques. Je forme le voeu qu'avec vos communautés vous découvriez toujours davantage de domaines où l'échange et la collaboration sont nécessaires et profitables.

Lorsque vous êtes envahis par de sombres pensées, rappelez-vous les paroles encourageantes que Jésus adressa un jour à ses disciples qui doutaient: "Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s'est complu à vous donner le Royaume" (Lc 12,32).

Par l'intercession de la Mère de Dieu, je prie Jésus, Chef de l'Eglise, de soutenir vos efforts et de réaliser vos espérances. Qu'Il mène à bien dans vos familles religieuses l'oeuvre de sa grâce, qu'Il a autrefois commencée dans la création de chacune d'elle, de sorte que les Instituts de Vie consacrée et les communautés de vie apostolique deviennent toujours plus ce qu'ils sont: des instruments au service de la nouvelle évangélisation de l'Europe! Avec ces souhaits, je vous donne de tout coeur la Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 17 novembre 2001


AUX ÉVÊQUES DU COSTA RICA EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Vendredi 30 novembre 2001


Chers frères dans l'épiscopat,

1. Au cours des journées de votre visite ad limina vous avez eu l'occasion de vénérer les tombes des saints Apôtres Pierre et Paul, en renouvelant devant celles-ci la fidélité à la foi reçue, et de revitaliser l'esprit évangélisateur, qui fit de ces grands témoins du Christ, ainsi que des autres Apôtres, un solide fondement de l'Eglise de tous les temps (cf. Ep 2,20). Il s'agit donc d'une sorte de retour aux origines mêmes du ministère apostolique que vous exercez dans les diverses Eglises particulières du Costa Rica, en plantant et en irriguant la semence de l'Evangile, afin que Dieu la fasse croître en abondance (cf. 1Co 6-7).

C'est dans cet esprit que je vous reçois aujourd'hui avec une grande joie, pour partager vos préoccupations pastorales, encourager vos efforts pour enraciner chaque jour davantage l'Evangile dans le coeur des bien-aimés fils et filles du Costa Rica et accomplir la tâche confiée à Pierre par Jésus de confirmer ses frères dans la foi (cf. Lc 22,32).

Je remercie cordialement Monseigneur Román Arrieta Villalobos, Archevêque de San José et Président de la Conférence épiscopale, des paroles qu'il m'a adressées au nom de tous, exprimant votre proximité et votre esprit de communion avec l'Evêque de Rome, auquel vous unissent des liens d'unité, d'amour et de paix (cf. Lumen gentium LG 22). Dans celles-ci je ressens également le frémissement d'un peuple "à l'histoire féconde et aimant la paix" (Salut à l'aéroport de San José, 2 mars 1983, n. 1), dont je conserve un souvenir si agréable depuis ma visite pastorale en 1983.

2. Je suis heureux de savoir que, face aux défis du nouveau millénaire, votre pays est ouvert à l'espérance, en particulier fondée sur le dévouement généreux des pasteurs et de leurs collaborateurs à la mission évangélisatrice. Celle-ci est encouragée cette année par la commémoration du centenaire d'un de vos éminents prédécesseurs, Mgr Bernardo Agusto Thiel, deuxième Evêque de San José, qui accomplit une longue et fructueuse activité pastorale et qui sut très vite répandre les premières semences de la doctrine sociale de l'Eglise. C'est à cela que l'on doit, en grande partie, la longue tradition démocratique, de dialogue et de tolérance du Costa Rica, un précieux héritage qui doit vous conduire à une confiance renouvelée dans la force pacificatrice de l'Evangile, à un moment historique où cette valeur, indispensable pour les nations et pour tout le genre humain, semble si menacée et presque impossible à obtenir. Cette conviction contribuera également à distinguer avec clairvoyance chrétienne les processus actuels de la coexistence sociale, dont l'un d'eux est la présence au Costa Rica de nombreux émigrants provenant des pays voisins.

Un autre motif de satisfaction est votre sensibilité pour conserver et développer l'esprit de communion, que ce soit dans chacune de vos communautés ecclésiales ou entre vous-mêmes et avec les Eglises soeurs de l'Amérique centrale. Ces relations acquièrent une grande valeur, non seulement parce qu'elles promeuvent avec davantage d'efficacité certains aspects de l'action pastorale, mais également parce qu'elles font de l'Eglise "la maison et l'école de la communion", qui est "le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence" (Novo millennio ineunte NM 43).


3. La spiritualité de communion trouve un milieu privilégié pour se réaliser dans les relations des évêques avec leurs prêtres, en raison de la parfaite harmonie et concorde qui doivent exister entre le pasteur et ses collaborateurs les plus directs, pour donner une impulsion à la pastorale commune de tout le diocèse (cf. Christus Dominus, CD 16). Dans les rapports que vous m'avez adressés, on remarque l'attention particulière que vous prêtez à votre clergé, relativement nombreux par rapport à d'autres pays, et dont le renouvellement spirituel et pastoral vous inquiète à présent. Vous désirez que chaque prêtre vive "sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ vivant, pour être un artisan qualifié de conversion, de communion et de solidarité, et donner ainsi une impulsion à la Nouvelle évangélisation", comme vous l'avez dit dans le récent message que vous leur avez envoyé (Le Prêtre que nous souhaitons. Message des Evêques du Costa Rica à leurs prêtres, 10 avril 2001, IV).

Tout cela doit se traduire à travers des actions concrètes, qui conduisent à un discernement plus attentif dans l'admission des candidats, à une intensification de la formation des séminaristes, notamment spirituelle, en les suivant et en les guidant "vers une maturité affective qui les rende aptes à embrasser le célibat sacerdotal et capables de vivre en communion avec leurs confrères dans la vie sacerdotale" (Ecclesia in America ). On ne doit pas non plus oublier les programmes nécessaires de formation permanente pour tous les prêtres car, si chaque action pastorale à pour objectif prioritaire la sainteté, les ministres de l'Evangile doivent être les premiers à rendre témoignage de cette "tâche, qui doit gouverner toute l'existence chrétienne" (Novo millennio ineunte NM 30). Dans ce cadre, la relation personnelle, d'amitié et de proximité de l'Evêque avec ses prêtres, pour les encourager dans leur vocation, les orienter dans leurs activités, raviver en eux le zèle apostolique et, si cela est nécessaire, les amender paternellement avec bonté et efficacité, est irremplaçable.


4. Au Costa Rica, comme dans d'autres pays, les hommes vivent un moment dramatique et, dans le même temps, fascinant. D'une part, partout semble se diffuser un style de vie fondé sur des critères purement matériels qui incitent à une consommation matérialiste, entraînant de nombreuses conséquences négatives pour la dignité des personnes et le bien commun de la société. De l'autre, on apprécie cependant la renaissance d'un profond esprit religieux, solidement enraciné dans le peuple du Costa Rica, et la recherche d'une signification riche et profonde de la vie. Dans ce contexte, devient encore plus actuelle, si cela est possible, l'urgence de "retrouver et présenter à nouveau le vrai visage de la foi chrétienne qui n'est pas seulement un ensemble de propositions à accueillir et à ratifier par l'intelligence. Au contraire, c'est une connaissance et une expérience du Christ, une mémoire vivante de ses commandements, une vérité à vivre" (Veritatis splendor VS 88). En effet, l'Eglise a pour mission d'apporter la lumière de l'Evangile dans tous les milieux de l'existence humaine, afin que tous les hommes obtiennent le salut (cf. Lumen gentium LG 24) et que se réalise en chacun la vocation universelle à la sainteté.

C'est pour cette raison qu'il est d'une grande importance d'entreprendre de façon décidée une action évangélisatrice qui touche non seulement tous les secteurs de la société, mais qui fasse également grandir chez les fidèles leur joie de croire et de célébrer leur foi, leur responsabilité d'être des membres du Corps du Christ (cf. 1Co 12,27) et leur participation à la mission de proclamer la Bonne Nouvelle à toutes les créatures (cf. Mc 16,15). Dans ce but, il est nécessaire de donner une impulsion décisive à la catéchèse, afin que celle-ci, lentement mais de façon constante et bien articulée, offre une formation toujours plus solide dans la foi. En agissant ainsi, on prépare les chrétiens d'aujourd'hui à donner une réponse à ceux qui demandent raison de l'espérance qui est en eux (cf. 1P 3,15) au sein des tendances sécularistes. Dans le même temps, en devenant l'écho fidèle de l'enseignement de Jésus qui suscitait tant d'émerveillement dans la foule (cf. Mt 22,22-33), on offre la véritable signification transcendante de l'existence, en prévenant ainsi les progrès du prosélytisme des sectes et des nouveaux groupes religieux (cf. Ecclesia in America ).


5. Je connais vos efforts pour faire participer les laïcs à cette tâche, comme je vous l'ai déjà dit lors de ma visite au Costa Rica (cf. Discours aux Evêques de l'Amérique centrale, 2 mars 1983, n. 3) et je constate avec satisfaction l'accroissement du nombre des catéchistes dans vos diocèses au cours des dernières années. Ils sont souvent la voie la plus directe à travers laquelle le don de la foi se développe chez les enfants et illumine les diverses phases et situations de la vie. Ils méritent donc une attention particulière de la part des pasteurs, de façon à ce que ne leur manque pas la formation spirituelle et théologique nécessaire et qu'ils soient, à travers leur vie, des témoins de ce qu'ils enseignent, prenant pleinement conscience de l'aspect transcendant de leur mission dans l'Eglise.

En outre, les catéchistes laïcs, en raison de leur lien particulier avec la paroisse et avec d'autres communautés ecclésiales, de leur formation théologique et de leur familiarité avec la doctrine de l'Eglise, doivent également être des chrétiens engagés dans les divers milieux de la vie quotidienne. De cette façon, ils unissent leur collaboration avec les pasteurs, dans les tâches les plus spécifiquement pastorales, à leur vocation propre, qui les conduit à agir dans l'ordre temporel "éclairés par la lumière de l'Evangile, conduits par l'esprit de l'Eglise, entraînés par la charité chrétienne... par eux-mêmes d'une manière bien déterminée" (Apostolicam actuositatem AA 7 cf. Novo millennio ineunte NM 46).

Les grandes espérances placées dans le laïcat, au Costa Rica comme dans le reste de l'Amérique et dans les autres Eglises du monde, doivent attirer l'attention des pasteurs afin qu'ils considèrent comme une urgence pressante la nécessité de garantir une solide formation dans la vie spirituelle, et dans les choix chrétiens que doivent faire les fidèles laïcs dans le cadre de la famille, de la société, de la politique, du travail et de la culture (cf. Ecclesia in America ). Dans ce but, il sera bénéfique de suivre de près et de promouvoir des mouvements et des associations spécifiques, qui pourront permettre à leurs membres une aide réciproque, une insertion plus facile des nouvelles générations et un accomplissement plus stable et plus organisé de leurs missions.

6. Vous avez également manifesté votre inquiétude face à la situation de la famille dans votre pays, qui n'a pas échappé à la "crise diffuse et radicale de cette institution fondamentale" (Novo millennio ineunte NM 47). Dans certains de vos diocèses ce phénomène a peut-être eu un impact particulier, que ce soit en raison de la rapidité avec laquelle il s'est produit que de la grande estime dans laquelle la famille est traditionnellement tenue, provoquant un certain découragement face à un phénomène inattendu et en apparence inexorable. C'est pourquoi je désire vous rappeler les paroles réconfortantes de Jésus face à l'hésitation de ses disciples les plus proches: "Ayez confiance, c'est moi, soyez sans crainte" (Mt 14,27). En gardant ces paroles à l'esprit et dans notre coeur, nous éloignerons la tentation de vaciller dans le devoir de veiller sur le grand trésor d'amour et de vie que Dieu nous a donné à travers l'institution de la famille, fondée sur l'indissolubilité du mariage.

En effet, l'Eglise ne peut pas rester indifférente lorsque sont mis en discussion le don et le droit fondamental à la vie, dès ses débuts, ou que l'on amoindrit l'amour des conjoints, que l'on dégrade la valeur de la fidélité réciproque ou que l'on brise la relation naturelle entre l'homme et la femme, qui atteint sa plénitude authentique dans le mariage. En raison de la fidélité à l'Evangile et de l'estime radicale portée à la dignité de chaque être humain, on ne peut pas rester neutre face à des phénomènes qui dénotent une culture hédoniste, d'égoïsme et de mort, même si les difficultés sont grandes et les influences extérieures puissantes.

A ce propos, il est nécessaire d'élaborer sans cesse une pastorale de la famille qui prépare de façon adaptée les jeunes à former une nouvelle famille, qui suive également les époux dans les difficultés qu'ils pourront rencontrer, les aidant à accueillir joyeusement les enfants, à les éduquer avec tendresse et à leur transmettre la foi. Il sera également nécessaire de soutenir les conditions sociales, économiques et légales visant à sauvegarder l'unité et la stabilité des foyers domestiques, en invitant les familles à "se faire les sujets actifs d'une présence ecclésiale et sociale efficace pour la sauvegarde de leurs droits" (Novo millennio ineunte NM 47).


7. Je désire également rappeler, au cours de cette rencontre avec vous, un secteur décisif pour l'Eglise qui est celui des instituts religieux et des personnes consacrées. Ils ont contribué de façon déterminante non seulement à l'évangélisation de vos terres, mais également à forger en bonne partie l'identité culturelle du Costa Rica, en développant de façon significative l'actuelle action pastorale de divers secteurs.

L'Eglise rend sans cesse grâce à l'Esprit Saint pour la vie consacrée qu'il suscite en son sein, qui "plonge ses racines dans l'Evangile et produit des fruits abondants à tous les âges" (Vita consecrata VC 5). Certains de ces fruits sont bien visibles à travers de nombreuses oeuvres et institutions consacrées à l'éducation, à l'apostolat des jeunes, au soin des malades ou à l'attention pour les multiples formes de pauvreté et de marginalisation. Toutefois, au-delà de ses activités concrètes, la communauté ecclésiale doit apprécier le fait qu'elle soit "une manifestation particulièrement riche des biens évangéliques et une mise en oeuvre plus complète de la finalité de l'Eglise" (Ibid., VC VC 32). Le développement de la vie consacrée dans chaque Eglise particulière montre, d'une certaine façon, sa capacité de présenter le Christ avec une force et une fascination telle qu'elle suscite chez beaucoup de ses membres le désir de le suivre avec un radicalisme évangélique total.

Les pasteurs ont donc le devoir de promouvoir également les vocations à la vie consacrée et de veiller afin que soit respectée l'identité propre à chaque Institut (cf. CIC CIC 385 CIC 586); c'est pourquoi ils doivent encourager parmi les fidèles l'estime pour une vie totalement consacrée à Dieu et établir des formes de pastorale des vocations qui révèlent "l'engagement commun de toute l'Eglise" dans ce domaine (cf. Vita consecrata VC 64).


8. Je vous encourage donc, chers frères évêques du Costa Rica, à continuer à donner une nouvelle impulsion aux oeuvres d'évangélisation, afin de répondre par le message du Christ aux aspirations les plus profondes de toutes les parties du Peuple de Dieu: les enfants et les jeunes, les malades et les personnes âgées, les femmes et les hommes, les familles et les peuples, les personnes pauvres et abandonnées. Je confie à la protection de Nuestra Señora de los Angeles, Mère et Avocate du peuple du Costa Rica, les intentions pastorales qui vous animent et qui, en étroite collaboration avec les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs engagés, doivent revitaliser, en ce début de millénaire, la solidité de la foi dans les Eglise particulières qui vous ont été confiées.

Alors que je vous remercie pour la générosité avec laquelle vous exercez votre ministère, je vous demande de transmettre aux communautés qui vous attendent, après cette visite ad limina, le salut cordial et la proximité affectueuse du Pape, ainsi que la Bénédiction apostolique, que je vous donne de tout coeur.

   

Discours 2001 - MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II À L'OCCASION DES SEMAINES SOCIALES DE FRANCE