Messages 1979


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1er janvier 1979



JÉSUS CHRIST, PAIN ROMPU POUR UN MONDE NOUVEAU





En vue de la préparation du prochain Congrès eucharistique international qui doit se tenir en 1981 à Lourdes, pour le centième anniversaire de cette institution, le 1er janvier, le pape a adressé la lettre suivante à S.E. le cardinal James Robert Knox, Président du Comité permanent des Congres eucharistiques internationaux.



Le Congrès eucharistique international qui aura lieu à Lourdes en 1981 constituera pour l’Église un temps fort de prière et de renouveau spirituel. Son annonce est une source de joie et une invitation à le préparer déjà avec soin, non seulement au niveau du Comité que vous présidez, mais aussi de la part des nombreux pasteurs et fidèles qui y prendront une part active.

« Jésus-Christ, pain rompu pour un monde nouveau » : tel est le thème qui a été retenu par le Comité permanent des Congrès eucharistiques internationaux et qui est aujourd’hui confirmé par lé pape. Pour bien saisir quelle nouveauté spécifique et radicale Jésus Christ introduit en chaque participant à l’Eucharistie, dans l’Église et, partant, dans la société, le Congres aura intérêt à bien remettre en lumière, tout d’abord, les bases de la doctrine eucharistique, telle qu’elle a été reçue, méditée et vécue sans interruption, depuis les apôtres, par les martyrs, les Pères de l’Église, la chrétienté du Moyen Age, les conciles, la piété moderne, les recherches légitimes actuelles. Comme saint Paul (cf. 1Co 11,23), les pasteurs et les théologiens du Congrès devront transmettre ce qu’ils ont eux-mêmes reçu de la tradition vivante guidée par l’Esprit-Saint. Ainsi apparaîtra, dans l’intégrité de son mystère, le sens plénier du « Pain rompu ». Ce « Pain », en effet, se réfère tout entier, non pas seulement à un partage généreux émanant de l’exemple de Jésus, mais au sacrifice du Christ qui a livré son corps et versé son sang pour enlever le péché du monde, détruire le mur entre les frères ennemis et leur donner accès à l’Amour du Père. Telles sont les paroles fondamentales du Sauveur rapportées par saint Jean : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6,51). Et l’apôtre Paul de proclamer à son tour : « La coupe que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? » (1Co 10,16). C’est à partir de cette tradition vécue que le Congrès pourra approfondir et exprimer au monde d’aujourd’hui comment et pourquoi le « monde nouveau » est lié à l’Eucharistie, et l’Eucharistie elle-même à la Passion et à la Résurrection du Christ.

Quelle grâce ce sera de mieux prendre conscience que ce sacrifice nous est rendu présent en chaque Eucharistie, que les croyants peuvent en assimiler le fruit comme une nourriture quotidienne, et le prolonger dans leur propre vie ! Le premier temps, le temps primordial d’un tel Congrès, est donc celui de la contemplation du « mystère de la foi », d’une adoration, en union avec la Vierge Marie qui conservait toutes ces choses dans son coeur (cf. Lc Lc 2,51). C’est bien la force de ce message inouï, de cette « folie » et « sagesse » de Dieu (cf. 1Co 1,21), qui doit toucher le monde ! Heureux rassemblement de Lourdes s’il sait promouvoir cette compréhension authentique de l’Eucharistie, susciter une action de grâce renouvelée à son sujet, conduire à une approche plus respectueuse, à une célébration plus digne, à un désir plus ardent d’y communier avec fruit, grâce à une meilleure préparation !

« Le Christ à livré sa vie pour nous, nous devons à notre tour livrer nôtre vie pour nos frères » (1Jn 3,16). Un « homme nouveau » (Col 3,10), un monde nouveau marqué par des rapports filiaux envers Dieu et fraternels entre les hommes, disons une humanité nouvelle, tels sont les fruits attendus du Pain de vie que l’Église rompt et partage au nom du Christ. Est-il besoin de le dire : le niveau le plus profond où se réalise dans les communiants ce lien avec le Corps du Christ, cette « osmose » de sa charité divine, échappe au sentiment et aux mesures humaines ; il est de l’ordre de la grâce, d’une participation mystérieuse, dans la foi, à la vie du Christ, ressuscité selon l’esprit de sainteté (cf. Rm Rm 1,4). Mais de grandes conséquences morales doivent normalement en découler, celles que saint Paul énumère dans la seconde partie de chacune de ses épîtres. Ces conséquences sont en même temps des exigences et des appels, car elles supposent la disponibilité et la responsabilité des participants. Que d’implications profondes pour les rapports entre communiants d’abord : « L’Eucharistie fait l’Église », elle réunit comme les membres d’un corps ceux qui participent au même Corps du Christ ; « Que tous soient un » (Jn 17,21) ! Que de conséquences aussi pour la société elle-même, pour la façon d’aborder les frères en humanité, surtout les plus pauvres, de les servir, de partager avec eux le pain de l’amour, de construire avec eux un monde plus juste, plus digne des fils de Dieu, et de préparer en même temps un « monde nouveau » à venir, où Dieu lui-même apportera le renouveau définitif et la communion totale et sans déclin (cf. Ap Ap 21,1-5 cf. Constitution Gaudium et Spes, GS 39,45). Le Congrès de Lourdes aura pour tâche d’inventorier, en quelque sorte, tout le dynamisme spirituel et éthique qu’entraîné le Christ eucharistique chez ceux qui s’en nourrissent ave les dispositions requises. Il veillera à situer toutes ces possibilités de transformation personnelle et sociale dans le cadre des attitudes et des béatitudes évangéliques moyennant la conversion, car la conversion est au coeur du renouveau chrétien. Sur ce point, le message au Congrès eucharistique rejoindra le message permanent de Lourdes. Que la Vierge immaculée aide les coeurs à se purifier en vue de cette grande rencontre !

Si j’ai pris soin de rappeler ces orientations majeures, c’est que l’Église catholique en a particulièrement besoin aujourd’hui. J’encourage vivement le travail qui sera accompli dans ce sens par le Comité international et tous ceux qui, aux divers échelons, collaboreront à la préparation et à l’organisation de l’accueil, de la liturgie, de l’enseignement, des témoignages et ces échanges. J’implore sur eux la lumière et la force de l’Esprit-Saint. La cité mariale, qui connaît déjà tant de pèlerinages admirables, constitue un cadre hors pair, quasi unique au monde, pour l’hommage au Christ eucharistique et le rayonnement de son message. A tous les responsables, je donne de grand coeur ma bénédiction apostolique.






6 janvier 1979



PRIER, APPELER, RÉPONDRE





Le 6 janvier, le pape a signé le message destiné à la XVI° journée mondiale de prière pour les vocations, qui a été célébrée le 6 mai



Chers frères dans l’épiscopat, Chers fils et filles du monde entier !



C’est la première fois que le nouveau pape s’adresse à vous à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de prière pour les vocations.

Avant toute autre chose, tournons, vous et moi, notre souvenir affectueux et plein de reconnaissance, vers le regretté pape Paul VI. Reconnaissance, parce qu’il a, pendant le concile, institué cette journée de prière pour toutes les vocations qui impliquent une consécration spéciale à Dieu et à l’Église. Reconnaissance, parce que, chaque année, durant quinze ans, il a éclairé le sens de cette journée par sa parole de maître et il nous a encouragés avec tout son coeur de Pasteur.

A son exemple, je m’adresse à vous aujourd’hui, en cette seizième journée mondiale, pour vous confier trois points qui me tiennent particulièrement à coeur, trois mots d’ordre en quelque sorte : prier, appeler, répondre.



1. Avant tout prier. Si le Christ lui-même nous a commandé de prier à cette intention, c’est qu’il s’agit là d’une chose vraiment importante : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Mt 9,38). Que cette journée soit un témoignage public de foi et d’obéissance au commandement du Seigneur. Célébrez-la donc dans vos cathédrales : l’évêque avec son clergé, les religieux, les religieuses, les missionnaires, les aspirants au sacerdoce et à la vie consacrée, le peuple, les jeunes, beaucoup de jeunes. Célébrez-la dans les paroisses, dans les communautés, dans les sanctuaires, dans les collèges, et là où il y a des personnes qui souffrent. Que s’élève de toute part dans le monde cet assaut vers le ciel, pour demander au Père ce que le Christ a voulu que nous demandions.

Que ce soit une journée pleine d’espérance ! Qu’elle nous trouve réunis, comme dans un Cénacle universel, « assidus et en plein accord dans la prière... avec Marie, la Mère de Jésus » (Ac l, 14), attendant avec confiance les dons du Saint-Esprit ! En effet, sur l’autel du sacrifice eucharistique autour duquel nous nous resserrons pour prier, c’est le Christ lui-même qui prie avec nous et pour nous, et il nous assure que nous obtiendrons ce que nous demandons : « Si deux d’entre vous se mettent d’accord sur la terre pour demander quelque chose, mon Père qui est dans les cieux vous l’accordera. Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,19 s.). Nous sommes nombreux à être réunis en son nom et nous demandons seulement ce qu’il veut. Devant sa promesse solennelle, comment est-il possible de ne pas prier avec une âme pleine d’espérance ?

Que cette journée soit un centre de rayonnement spirituel ! Que notre prière s’étende et persévère dans les églises, les communautés, les familles, dans le coeur des croyants, comme en un monastère invisible d’où s’élève une invocation permanente au Seigneur !



2. Appeler. Je voudrais maintenant m’adresser à vous, frères dans l’épiscopat, à vous, coopérateurs dans le sacerdoce, pour vous fortifier et vous encourager dans le ministère que vous accomplissez déjà d’une façon louable. Soyons fidèles au concile qui a exhorté les évêques à « cultiver de toutes leurs forces, quam maxime, les vocations sacerdotales et religieuses, en prenant un soin spécial des vocations missionnaires » (Décret Christus Dominus, CD 15).

Le Christ qui a ordonné de prier pour les ouvriers de la moisson, les a aussi appelés personnellement. Les paroles de son appel sont conservées dans le trésor de l’Évangile : « Venez à ma suite, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mt 4,19). « Viens et suis-moi » (Mt 19, 2l). « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive » (Jn 12,26). Ces paroles d’appel sont confiées à notre ministère apostolique et nous devons les faire entendre, comme les autres paroles de l’Évangile « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). C’est la volonté du Christ que nous les fassions entendre. Le Peuple de Dieu a le droit de les entendre de notre part.

Les beaux programmes pastoraux de chaque Église, les oeuvres des vocations qui doivent, selon le concile, organiser et promouvoir toute l’activité pastorale au service des vocations (cf. Décret Optatam totius, OT 2), ouvrent la route, préparent le bon terrain à la grâce du Seigneur. Dieu est toujours libre d’appeler qui il veut et quand il veut, selon « l’extraordinaire richesse de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus » (Ep 2,7). Mais il appelle ordinairement par l’intermédiaire de nos personnes et de nos paroles. N’ayez donc pas peur d’appeler. Descendez au milieu de vos jeunes. Allez personnellement à leur rencontre et appelez-les. Les coeurs de nombreux jeunes et moins jeunes sont prêts à vous écouter. Beaucoup d’entre eux cherchent un but à leur vie ; ils attendent de découvrir une mission qui en vaille la peine pour lui consacrer leur vie. Le Christ les a mis en harmonie avec son appel et avec le vôtre. Nous devons appeler. Le Seigneur fera le reste, lui qui offre à chacun son don particulier, selon la grâce qui lui a été donnée (cf. 1Co 7,7 Rm 12,6).

Accomplissons ce ministère avec un coeur large. Ouvrons notre âme, comme le veut le concile, « au-delà des limites de chaque diocèse, nation, famille religieuse ou rite, et tenant compte des nécessités de l’Église universelle, apportons notre secours principalement aux régions où des ouvriers sont réclamés avec plus d’urgence pour la vigne du Seigneur » (Décret Optatam totius, OT 2). Ce que j’ai dit aux évêques et à leurs coopérateurs dans l’ordre sacerdotal, je voudrais le dire aussi aux supérieures et aux supérieurs religieux, aux directeurs des instituts séculiers, aux responsables de la vie missionnaire, afin que chacun d’entre eux accomplisse sa propre part, sous sa propre responsabilité, en vue du bien général de l’Église.



3. Répondre. Je m’adresse particulièrement à vous, les jeunes.

Bien plus, je voudrais parler avec vous, avec chacun d’entre vous. Vous m’êtes extrêmement chers, et j’ai une grande confiance en vous. Je vous ai appelés l’espérance de l’Église et mon espérance.

Rappelons-nous ensemble quelques vérités. Le trésor de l’Évangile conserve les belles réponses faites au Seigneur par ceux qu’il appelait. Celle de Pierre, et d’André son frère : « Et aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4,20). Celle du publicain Lévi : « Laissant tout, il se leva et le suivit » (Lc 5,28). Celle des Apôtres : « Seigneur, à qui irons-nous ? Tu es les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68). Celle de Saul : « Que veux-tu que je fasse, Seigneur ? » (Ac 22,10). Depuis l’époque de la première annonce de l’Évangile jusqu’à nos jours, un nombre immense d’hommes et de femmes ont donné leur réponse personnelle, leur réponse libre et consciente au Christ qui appelle. Ils ont choisi le sacerdoce, la vie religieuse, la vie missionnaire comme but et comme idéal de leur existence. Ils ont servi le peuple de Dieu et l’humanité avec foi, avec intelligence, avec courage, avec amour. Voici maintenant notre heure. C’est à vous de répondre. Mais peut-être avez-vous peur ?

Alors réfléchissons ensemble, à la lumière de la foi. Notre vie est un don de Dieu. Nous devons en faire quelque chose de bon. Il existe beaucoup de façons de bien employer sa vie, en l’engageant au service d’idéaux humains et chrétiens. Si aujourd’hui je vous parle de consécration totale à Dieu dans le sacerdoce, dans la vie religieuse, dans la vie missionnaire, c’est parce quelle Christ appelle beaucoup d’entre vous à cette extraordinaire aventure. Il a besoin, il veut avoir besoin de votre personne, de votre intelligence, de vos énergies, de votre foi, de votre amour, de votre sainteté. Si le Christ vous appelle au sacerdoce, c’est qu’il veut exercer son sacerdoce à travers votre consécration et votre mission sacerdotale. Il veut parler aux hommes d’aujourd’hui par votre voix. Il veut consacrer l’Eucharistie et pardonner les péchés par votre intermédiaire, aimer avec votre coeur, aider avec vos mains, sauver grâce à votre labeur. Pensez-y bien. La réponse que beaucoup d’entre vous peuvent donner est adressée personnellement au Christ qui vous appelle à ces grandes choses.

Vous trouverez des difficultés. Croyez-vous que je ne les connais pas moi-même ? Je vous dis que l’amour vainc toute difficulté. La vraie réponse à toute vocation est une oeuvre d’amour. La réponse à la vocation sacerdotale, religieuse, missionnaire ne peut jaillir que d’un profond amour pour le Christ. Cette force d’amour, c’est lui-même qui vous l’offre, comme don qui s’ajoute au don de son appel et qui rend possible votre réponse. Ayez confiance en « Celui dont la puissance est capable de faire bien au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir » (Ep 3,20). Et, si vous le pouvez, donnez-lui votre vie, avec joie, sans peur, à lui qui le premier a donné sa vie pour vous.

Je vous exhorte donc à prier ainsi :

« Seigneur Jésus, toi qui as appelé qui tu voulais, appelle beaucoup d’entre nous à travailler pour toi, à travailler avec toi. Toi qui as éclairé par ta parole ceux que tu as appelés, éclaire-nous par le don de la foi en toi. Toi qui les as soutenus dans les difficultés aide-nous à vaincre nos difficultés de jeunes d’aujourd’hui. Et si tu appelles quelqu’un parmi nous pour le consacrer tout entier à toi, que ton amour réchauffe cette vocation dès sa naissance, qu’il la fasse grandir et persévérer jusqu’à la fin. Ainsi soit-il ! ».

En confiant ces souhaits et cette prière à la puissante intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Reine des Apôtres, en espérant que les appelés sauront discerner et suivre généreusement la voix du divin Maître, j’invoque sur vous, frères très chers dans l’épiscopat, sur vous aussi, fils et filles bien aimés de l’Église entière, les dons de paix et de sérénité du Rédempteur en gage desquels je vous donne de tout coeur ma bénédiction apostolique.

Du Vatican, en la solennité de l’Epiphanie de Nôtre-Seigneur, le 6 janvier 1979, première année de mon pontificat.






10 avril 1979



MESSAGE PASCAL DE JEAN PAUL II





Le 10 avril, a été rendu public le message pascal du Saint-Père. En voici le texte :



1. Resurrexit tertia die...

« Il est ressuscité le troisième jour... »

Aujourd’hui, avec toute l’Église, nous répétons ces paroles avec une particulière émotion. Nous les répétons avec la même foi que celle avec laquelle — en ce jour précisément — elles ont été prononcées pour la première fois. Nous les prononçons avec la même certitude que celle mise en cette phrase par les témoins oculaires de l’événement. Notre foi provient de leur témoignage, et le témoignage est né de la vision, de l’écoute, de la rencontre directe, du toucher des mains, des pieds et du côté transpercés.

Le témoignage est né du fait ; oui, le troisième jour le Christ est ressuscité.

Nous répétons aujourd’hui très simplement ces paroles, parce qu’elles proviennent d’hommes simples. Elles proviennent de coeurs qui aiment, et qui ont tellement aimé le Christ qu’ils n’ont pu transmettre et prêcher que la vérité sur Lui :

Crucifixus sub Pontio Pilato,

passus et supultus est.

« Crucifié sous Ponce Pilate,

il souffrit sa passion et fut mis au tombeau ».

C’est ainsi que résonnent les paroles de ce témoignage. Et avec la même simplicité de la vérité, elles continuent à proclamer :

Et resurrexit tertio die.

« Il est ressuscité le troisième jour ».

Cette vérité sur laquelle, comme sur une « pierre angulaire » (Ep 2,20) est fondée toute la construction de notre foi, nous voulons aujourd’hui la partager de nouveau avec vous, réciproquement, parce que c’est la plénitude de l’Évangile : nous les confesseurs du Christ, nous les chrétiens, nous l’Église. Et nous voulons en même temps la partager avec tous ceux qui nous écoutent, avec tous les hommes de bonne volonté.

Nous la partageons dans la joie, car comment pourrions-nous ne pas exulter de joie devant la victoire de la vie sur la mort ?

Mors et vita duello conflixere mirando !

Dux vitae, mortuus, regnat vivus !

« Le Seigneur de la vie était mort ;

mais maintenant vivant, il triomphe » (Séquence de Pâques).



2. Comment ne pas se réjouir de la victoire du Christ, qui est passé dans le monde en faisant le bien (cf. Ac Ac 10,38) et en prêchant l’Évangile du Royaume (cf. Mt Mt 4,24), dans lequel s’est exprimée la plénitude de la bonté rédemptrice de Dieu ? En elle l’homme a été appelé à la dignité la plus haute.

Comment ne pas se réjouir de la victoire de Celui qui a été condamné de manière aussi injuste à la passion la plus terrible et à la mort sur la croix ; de la victoire de Celui qui a été d’abord flagellé, giflé, couvert de crachats, avec une cruauté si inhumaine ?

Comment ne pas se réjouir de la révélation de la puissance de Dieu seul, de la victoire de cette puissance sur le péché et sur l’aveuglement des hommes ?

Comment ne pas se réjouir de la victoire que remporte définitivement le bien sur le mal ?

Voici le Jour qu’a fait le Seigneur !

Voici le Jour de l’espérance universelle. Le Jour dans lequel, autour du Ressuscité, s’unissent et s’associent toutes les souffrances humaines, les déceptions, les humiliations, les croix, la dignité humaine violée, la vie humaine non respectée, l’oppression, la contrainte, toutes choses qui crient avec force :

Victimae paschali laudes immolent Christiani.

« A la Victime pascale soit offert aujourd’hui

le sacrifice de louange ! »

Le Ressuscité ne s’éloigne pas de nous ; le Ressuscité revient à nous.

 « Allez dire à ses disciples, et notamment à Pierre, qu’il vous précède... » (Mc 16,7). Il vient partout, là où les plus nombreux l’attendent, où plus grandes sont la tristesse et l’épouvante, où plus grandes sont l’infortune et les larmes. Il vient pour irradier la lumière de la résurrection sur tout ce qui est soumis à l’obscurité du péché et de la mort.



3. En entrant dans le Cénacle, les portes étant fermées, le Christ ressuscité salue de ces mots les disciples qui y sont réunis :

« La Paix soit avec vous » (Jn 20,19).

Telle est la première parole de son message pascal.

Qu’il est grand le bien de cette paix qu’il nous donne et que le monde ne peut donner (cf. Jn Jn 14,27) ! Combien il est étroitement lié à sa venue et à sa mission !

Combien nécessaire pour le monde est sa présence, la victoire de son esprit, l’ordre provenant de son commandement d’amour, afin que les hommes, les familles, les nations, les continents puissent jouir de la paix !

Ce salut du Ressuscité, exprimé aux Apôtres au Cénacle de Jérusalem, nous voulons aujourd’hui le répéter de ce lieu, et l’adresser partout, il est particulièrement actuel et particulièrement attendu.

La Paix soit, avec vous peuples du Moyen-Orient !

La Paix soit avec vous, peuples de l’Afrique !

La Paix soit avec vous, peuples et pays de l’Asie !

La Paix soit avec vous, frères et soeurs de l’Amérique Latine !

La Paix soit avec vous, peuples qui vivez dans les divers systèmes sociaux, économiques et politiques !

La Paix comme fruit de l’ordre fondamental ; comme expression du respect du droit à la vie, à la vérité, à la liberté, à la justice et à l’amour de tout homme.

Paix des consciences et paix des coeurs. Cette paix ne pourra se vérifier tant que chacun de nous n’aura pas conscience de faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu’à tous les hommes — frères du Christ, qui les a aimés jusqu’à mourir — soit assurée dès le premier moment de leur existence une vie digne des fils de Dieu. Je pense spécialement en ce moment à tous ceux qui souffrent parce que leur manque le strict nécessaire pour survivre, à tous ceux qui souffrent de la faim et surtout aux plus petits qui, dans leur faiblesse, sont les préférés du Christ, eux auxquels est dédiée cette année, l’Année internationale de l’enfant.

Puisse le Christ Ressuscité inspirer à tous, chrétiens et non-chrétiens, des sentiments de solidarité et d’amour généreux à l’égard de tous nos frères qui sont dans le besoin !



4. Surrexit Christus, spes mea !

O chers frères et soeurs ! Qu’il est éloquent pour nous ce Jour qui parle, avec toute la vérité, de notre origine ! La pierre angulaire de toute notre construction en Jésus-Christ en personne (cf. Ep Ep 2,20-21). Cette pierre, rejetée par les bâtisseurs, que Dieu a irradiée de la lumière de la résurrection se trouve placée au fondement même de notre foi, de notre espérance et de notre charité. Elle est la première raison de notre vocation et de la mission que chacun de nous reçoit déjà par le baptême.

Aujourd’hui, nous voulons à nouveau découvrir cette vocation, assumer à nouveau en propre cette vision. Nous voulons l’imprégner à nouveau de la joie de la résurrection. Nous voulons la rapprocher de tous les hommes, de ceux qui sont proches et de ceux qui sont loin.

Partageons réciproquement cette joie, les uns avec les autres !

Partageons-la avec les Apôtres, avec les femmes qui, les premières, portèrent l’annonce de la résurrection !

Unissons-nous à Marie !

Regina caeli, laetare !

L’homme ne peut jamais perdre l’espérance de la victoire du bien.

Que ce Jour devienne pour nous, aujourd’hui, le début de l’espérance nouvelle !



A la fin de la cérémonie du balcon central de la Basilique dit de la « Salle des Bénédictions », Jean Paul II a adressé ses voeux de bonnes et joyeuse Pâques, à Rome et au monde entier, les exprimant en 31 langues diverses. La place Saint-Pierre était comble et les participants à la cérémonie débordaient jusque sur la via della Conciliazione. Le temps était chaud et respirait vraiment un grand air de fête.






10 avril 1979



LE SEIGNEUR S’IDENTIFIE AU MONDE DES TOUT-PETITS





Lettre du Saint-Père à Monseigneur Simon Lourdusamy, président de l’OEuvre pontificale de l’Enfance missionnaire

A l’occasion de l’Année internationale de l’Enfance, le pape a adressé à S. Exc. Mgr Simon D. Lourdusamy, président des OEuvres pontificales de l’Enfance missionnaire, la lettre en français, datée du 10 avril, que nous publions ci-dessous.



En cette Année internationale de l’Enfance, il m’a semblé très opportun de répondre au désir de nombreux responsables de l’OEuvre pontificale de l’Enfance missionnaire en leur adressant des paroles d’encouragement, également destinées aux enfants de tous pays qui sont membres de ce mouvement d’Église, et à tous ceux qui les éduquent à l’esprit missionnaire. Vous serez heureux, en tant que président d’une oeuvre très chère au coeur du pape et précieuse pour son ministère de vérité et de charité de leur faire part de ce message.

La floraison de mouvements cf apostolat, sous l’impulsion bien connue du pape Pie XI, a pu faire oublier les associations plus anciennes, souvent plus axées sur la piété et correspondant bien à une. époque et à ses besoins. En ce qui concerne l’OEuvre de la « Sainte-Enfance », due à l’intuition et au zèle de Mgr de Forbin-Janson voici plus de cent trente années, et maintenant dénommée « OEuvre de l’Enfance Missionnaire », on ne peut qu’admirer tout ce qu’elle portait dès le départ de réalisme et même de modernité. Que voulait-elle, sinon promouvoir, par les enfants eux-mêmes, le salut spirituel et corporel des enfants nés en pays très peu évangélisés et très peut touchés par le développement technique dont ils commencent à bénéficier aujourd’hui ? Oui, le souci du baptême des enfants en danger de mort, la protection et parfois le rachat des enfants capables de survivre, l’adoption de ces mêmes enfants par des familles chrétiennes, les soins apportés à leur instruction, constituaient un véritable réseau de solidarités humaines et spirituelles entre les enfants des anciens et des nouveaux continents. Or — et c’est bien le paradoxe de notre époque — les besoins matériels et plus encore les besoins moraux et religieux, ne font que croître. L’Enfance missionnaire et ses tout jeunes ouvriers apostoliques, dont nous trouvons, en un sens, un certain prototype dans l’Évangile, ont toujours leur place dans l’annonce de la Bonne Nouvelle (cf. Evangelii nuntiandi, EN 72).

Le fondateur de cette OEuvre pontificale n’a pas été sans méditer ce que l’on pourrait appeler « la pastorale de Jésus », qui comportait une certaine pastorale de l’enfance. Le Christ veut qu’on laisse les petits enfants venir à lui. Il admire leur simplicité et leur confiance, leur transparence et leur générosité. L’évangéliste Matthieu nous raconte que Jésus appelle l’un d’eux et le place au milieu de ses Apôtres qui discutaient sur des questions de mérites et de préséances, pour le leur présenter comme modèle de ceux qui veulent entrer dans le Royaume des deux. Plus encore ! Le Seigneur s’identifie au monde des tout-petits : « Quiconque accueille un enfant à cause de mon nom, c’est moi qu’il accueille » (Mt 18,5). Et il ose maudire ceux qui les scandalisent ! Jésus ne conditionne pas les enfants, n’utilise pas les enfants. Il les appelle, et les fait entrer dans son projet de salut du monde. Quelle merveille ! C’est sans doute ce que l’apôtre Jean a remarqué, lorsqu’il rapporte les paroles d’André, frère de Pierre, avant la multiplication des pains : « Il y a ici un enfant qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » (Jn 6,9). Jésus agréa cet humble don et, par sa puissance divine, lui donna des dimensions que le petit donateur ne pouvait prévoir. Aujourd’hui encore, les tout jeunes chrétiens, formés à la connaissance et à l’amour évangélique des enfants de leur âge privés des biens nécessaires à leur développement intégral, sont capables de coopérer à ce travail de justice, de solidarité, de paix, d’avancée du Royaume de Dieu. Et ce faisant, non seulement leur vie baptismale et humaine s’épanouit et se personnalise, mais de tels enfants interrogent et évangélisent le monde des adultes, parfois durcis et sceptiques sur la nécessité de l’efficacité de la solidarité et du don de soi.

A ce regard sur l’actualité de l’OEuvre pontificale de l’Enfance missionnaire et sur ses sources évangéliques, je voudrais enfin ajouter mes encouragements à prendre tous les moyens de la faire progresser. Je compte beaucoup sur le zèle bien connu, avisé et persévérant, des responsables nationaux, régionaux et diocésains. En harmonie avec les autres mouvements d’apostolat de l’enfance, qu’ils veillent à améliorer sans cesse leurs méthodes d’action, sans doute différentes d’un pays à l’autre mais certainement convergentes ! Sans être exhaustif, on peut souligner en tout premier lieu la place privilégiée de la prière des enfants dans une optique missionnaire ; il faut y joindre le souci permanent de l’information et de la formation des jeunes enfants par le moyen de pistes catéchétiques solides et bien adaptées, des sessions destinées aux éducateurs des petits à l’esprit missionnaire du renouvellement très étudié des activités éducatives missionnaires, depuis le dessin et l’expression dramatique jusqu’au jumelage de groupes d’enfants, de l’organisation des collectes intelligemment présentées et réalisées, en particulier pour les nécessités des jeunes Églises au plan de leurs moyens catéchétiques souvent si limités. Il ne faut pas omettre non plus d’apprendre aux enfants à regarder et apprécier les richesses culturelles et religieuses de ceux qu’ils veulent aider, dans un climat d’échange mutuel et vraiment fraternel. Mais je voudrais par-dessus tout que la Journée mondiale de l’Enfance missionnaire, très heureusement placée dans le temps de Noël et de l’Epiphanie, soit pour les enfants, pour leurs éducateurs au nombre desquels je souhaite de voir beaucoup de grands adolescents, et même pour leurs familles, la relance annuelle d’une solidarité humaine et chrétienne, toujours plus réfléchie, efficace et réciproque.

Dans cette ferme espérance, j’invoque sur l’Enfance missionnaire les dons de l’Esprit-Saint et j’adresse à son président, aux responsables nationaux et à leurs collaborateurs et à tous les enfants du monde qui apportent le meilleur d’eux-mêmes à cette oeuvre ecclésiale, mon affectueuse bénédiction apostolique.






25 décembre 1979



MESSAGE DE NOËL





A l’occasion de la fête de Noël, le 25 décembre, le pape a adressé ce message :



1. Puer natus est nobis,

Filius datus est nobis.

« Un enfant nous est né,

Un Fils nous a été donné » (Is 9,5).

C’est par ces mots que je veux saluer aujourd’hui, en ce Jour si solennel, l’Église et la famille humaine.

Nous nous rencontrons donc le jour de la naissance. C’est l’Enfant qui naît. C’est le Fils qui naît. Il naît de la Mère. Pendant neuf mois, comme tout nouveau-né, il a été en son sein. Il naît de la Mère dans le temps, selon les lois du temps humain de la naissance.

Du Père, il est né éternellement. Il est Fils de Dieu. Il est le Verbe.

Il porte avec lui dans le monde tout l’amour du Père pour l’homme. Il est la révélation de la divine « Philanthropie ». En lui le Père se donne lui-même à tout homme, en lui se trouve confirmé l’éternel héritage de l’homme en Dieu. En lui est révélé, jusqu’au bout, l’avenir de l’homme. Il parle de la signification et du sens de la vie humaine, indépendamment de la souffrance ou du handicap qui pourraient peser sur cette vie, dans ses dimensions terrestres.

Tout cela, il l’annoncera par son Évangile. Et finalement par sa Croix et sa Résurrection.

Tout cela, il l’annonce déjà par sa naissance.



2. « Un enfant nous est né, un Fils nous a été donné. »

Aujourd’hui, nos coeurs rassemblés auprès de Lui, auprès du Nouveau-né à Bethléem, se concentrent en même temps sur chaque enfant, sur chaque petit homme, sur chaque homme nouveau-né de parents humains. Sur celui qui doit naître, et sur celui qui est déjà né — sur celui qui est allaité, d’abord, puis sur le tout-petit qui commence à faire ses premiers pas, à sourire, à parler, à comprendre. Et encore sur celui qui se prépare à aller à l’école, comme sur celui qui à l’école, se forme à la vie.

Noël est la fête de tous les enfants du monde ; de tous, sans différence de race, de nationalité, de langue, d’origine. Le Christ est né à Bethléem pour eux tous. Il les représente tous. C’est de tous et en même temps de chacun que nous parle le premier jour de sa vie sur cette terre, le premier message de l’enfant d’une pauvre femme, de la Mère qui, après la naissance, « l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie » (Lc 2,7).

Il faut que ce message de l’enfant, le message du Nouveau-né, retentisse avec une particulière clarté à la fin de cette année que, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies, toute la famille humaine célèbre comme l’Année de l’Enfant.



3. Que cet Enfant, né à Bethléem, parle donc, à la fin de cette année et au seuil de l’année nouvelle, des droits de tout enfant, qu’il parle de sa dignité, de ce qu’il signifie dans notre vie : dans la vie de chaque famille et de chaque nation, dans la vie de toute l’humanité.

L’enfant est toujours une révélation nouvelle de la vie, qui est donnée à l’homme par le Créateur. C’est une nouvelle confirmation de l’image et de la ressemblance de Dieu, imprimées dès le début dans l’homme.

L’enfant est aussi une grande et continuelle vérification de notre fidélité à nous-mêmes. De notre fidélité à l’humanité. Il est une vérification du respect pour le mystère de la vie, dans lequel, dès le premier moment de la conception, le Créateur imprime son image et sa ressemblance.

La dignité de l’enfant exige, des parents et de la société, une très vive sensibilité de conscience. Cela, parce que l’enfant est le point névralgique autour duquel se forme ou se brise la morale des familles et, par suite, la morale des nations entières et des sociétés. La dignité de l’enfant requiert la plus grande responsabilité de la part des parents, et aussi la plus grande responsabilité sociale dans tous les secteurs.



4. Il y a quelques mois, j’ai eu l’honneur de parler devant l’Organisation des Nations Unies à New York. Je me permets, aujourd’hui encore, de répéter les paroles que j’ai prononcées dans ce discours :

« Je désire..., en présence des représentants de nombreuses nations du monde qui sont ici réunis, exprimer la joie que constituent pour chacun d’entre nous les enfants, printemps de la vie, anticipation de l’histoire à venir de chacune des patries terrestres. Aucun pays du monde, aucun système politique ne peut songer à son propre avenir autrement qu’à travers l’image de ces nouvelles générations qui, à la suite de leurs parents, assumeront le patrimoine multiforme des valeurs, des devoirs, des aspirations de la nation à laquelle elles appartiennent, en même temps que le patrimoine de toute la famille humaine. La sollicitude pour l’enfant, dès avant sa naissance, dès le premier moment de sa conception, et ensuite au cours de son enfance et de son adolescence, est pour l’homme la manière primordiale et fondamentale de vérifier sa relation à l’homme.

« Aussi, que peut-on souhaiter de plus à chaque peuple et à toute l’humanité, à tous les enfants du monde, sinon cet avenir meilleur où le respect des droits de l’homme devienne une pleine réalité dans le cadre de l’an 2000 qui approche ?

« Mais dans cette perspective nous devons nous demander si la menace de l’extermination globale — dont les moyens se trouvent entre les mains des États d’aujourd’hui, et particulièrement des plus grandes Puissances de la terre — continuera à s’accumuler sur la tête de cette nouvelle génération d’enfants. Devront-ils hériter de nous, comme un patrimoine indispensable, la course aux armements ? » (nn. 21-22).



5. Et maintenant, de la salle de séance de l’O.N.U., retournons à l’étable de Bethléem. Arrêtons-nous encore une fois devant la mangeoire. Et disons, en nous adressant, à travers l’Enfant nouveau-né, à tous les enfants de la terre :

Vous êtes notre amour,

Vous êtes notre avenir !

Nous voulons vous transmettre tout ce que nous possédons de mieux.

Nous voulons vous transmettre un monde meilleur et plus juste : le monde de la fraternité humaine et de la paix.

Nous voulons vous transmettre le fruit du travail de toutes les générations et l’héritage de toutes les cultures.

Nous voulons vous transmettre surtout cet Héritage suprême, ce Don inépuisable, que nous a apporté, à nous, les hommes, l’Enfant né à Bethléem !

Venez tous ici, vous, tous les enfants de la famille humaine entière ! Chantez dans toutes les langues et dans tous les dialectes ! Chantez pour le Nouveau-né ! Annoncez la joie ! Annoncez la grande joie ! La joie de votre Fête !



6. Et maintenant, en pensant spécialement aux enfants qui vivent en tous les points du globe, je vais vous adresser mes voeux de Noël en différentes langues.



Vocations et vie de l’Église

Message pour la journée des vocations du 2 mai 1982 (1)

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