Homélies St Jean-Paul II 41


VEILLÉE DE LA FÊTE DE LA BIENHEUREUSE VIERGE DE LOURDES, Chapelle Sixtine 10 février 1979

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A la Sixtine, messe en français

Le 7 janvier, le pape célébrait en polonais une messe, la première dans cette langue à être retransmise par Radio Vatican. Il souhaitait alors que d’autres messes en langue vernaculaire soient également organisées par Radio Vatican. Le samedi 10 février, en la chapelle Sixtine, le pape a célébré l’Eucharistie en langue française. De nombreux francophones ont participé a cette Messe dont les chants étaient assurés par la chorale du Séminaire français. LLEE. les cardinaux Jean Villot et Gabriel-Marie Garrone étaient présents ainsi que plusieurs évêques francophones en résidence à Rome ou s’y trouvant de passage, les Ambassadeurs près du Saint-Siège de Côte d’Ivoire, de France, Haïti, Sénégal et Zaïre et les Conseillers de Belgique et du Canada.



Je vous salue, Marie...

JE VOUDRAIS AUJOURD’HUI être en esprit dans ce coin de France, où depuis cent vingt et un ans, ces paroles ne cessent d’être murmurées par les lèvres de milliers, de millions d’hommes et de femmes, depuis le jour où, en ce lieu précisément, elles furent prononcées par une enfant remplie d’étonnement. L’enfant s’appelait Bernadette Soubirous, elle avait quatorze ans, elle était la fille de modestes travailleurs de Lourdes.

Je vous salue, Marie...

42 C’est par ces paroles que, toujours et partout, nous saluons Celle qui les a entendues pour la première fois à Nazareth. En recevant ceste salutation, elle fut appelée par son nom; c’est comme cela que l’appelaient sa famille et tous ceux qui la connaissaient dans le voisinage; c’est avec ce nom aussi qu’elle fut choisie par Dieu. L’Eternel l’appela par ce nom: Marie! Myriam!

Cependant, quand Bernadette lui demanda son nom, elle ne répondit pas “ Marie ”, mais “ Que soy era Immaculada Councepciou ”, “ Je suis l’Immaculée-Conception ”. Ainsi, à Lourdes, elle s’appela du nom que Dieu lui a donné de toute éternité; oui, de toute éternité, il la choisit avec ce nom et il la destina à être la Mère de son Fils, le Verbe éternel. Cette appellation, “ Immaculée-Conception ”, est finalement bien plus profonde et bien plus importante que celle dont se servaient ses parente ou les gens de sa connaissance et qu’elle entendit au moment de l’Annonciation: “Ave Maria!”.

Arrêtons-nous à ceste salutation. Des millions de lèvres humaines la répètent, chaque jour, en toute sorte de langues et de dialectes, en de multiplex lieux du globe. Entre la grotte de Massabielle et le torrent du Gave, ce sont aussi des millions de pèlerins qui la répètent au cours de l’année. Aujourd’hui, je veux redire cet “ Ave Maria ” avec tous, en me faisant pèlerin par l’esprit et le coeur, en attendant l’occasion de me trouver en personne en ce lieu. Je désire appeler la Mère du Christ par ce nom qu’elle avait sur la terre, je désire la saluer par ceste salutation qu’on peut qualifier d’“ historique ”, en ce sens qu’elle est liée à un moment décisif de l’histoire du salut. Ce moment décisif est en même temps celui de son acte de foi, de sa réponse de foi: “ Bienheureuse, toi qui as cru ”.

Oui, Marie, c’est ce jour, ceste heure qui compte, au moment où tu as entendu ceste salutation, avec ton nom: Myriam, Marie! Car l’histoire du salut est inscrite dans le temps des hommes, marqué par les heures, les jours, les années. Cette histoire prend aussi une dimension de foi, dans la réponse donnée au Dieu vivant par le coeur humain. Parmi ces réponses, celle qui suit l’“ Ave Maria ” de l’Ange, à Nazareth, marque un sommet: Fiat! “ Qu’il me soit fan’ selon ta parole! ”.

Bienheureuse, toi qui as cru!

C’est Elisabeth qui adresse à Marie ceste bénédiction.Non pas au moment de l’Annonciation, mais plusieurs semaines après, quand Marie vint à Aïn-Karim. Et ces paroles d’Elisabetta, qui lui était spirituellement la personne la plus proche, provoquèrent en Marie une nouvelle réponse de foi: “Magnificat!”.

Nous sommes habitués aux termes de ce cantique. L’Eglise les a faits siens. Elle les répète à la suite de la Mère du Christ, pour exprimer ses plus grandes allégresses ou simplement pour remercier: “Le Puissant a fan’ en moi de grandes choses, / Saint est son nom. / Sa miséricorde s’étend d’âge en âge... / Il a renversé les puissants de leurs trônes, / il a élevé les humbles; il a comblé de biens les affamés, / il a renvoyé les riches les mains vides...”.

Nous entendons souvent ces paroles! Nous les répétons si souvent! Essayons un jour, au moins une fois, pourquoi pas aujourd’hui, de nous arrêter devant devant l’admirable transparence de ce Coeur de Marie: c’est en lui et à travers lui que Dieu parle. Il parle à un niveau qui transcende les paroles quotidiennes de l’homme, et peut-être même les paroles dont se servait chaque jour Myriam, ceste jeune fille de Nazareth, parente d’Elisabeth et Zacharie, fiancée depuis peu à Joseph. En réalité, Marie n’est-elle pas comme l’épouse de l’esprit Saint?

C’est bien I’Esprit qui donne une selle transparence à son coeur – ce coeur simple et humble d’une enfant de Nazareth – grâce “ aux promesses faites à Abraham et à sa descendance à jamais ”. Dieu est aussi mystérieusement présent à toute l’histoire des hommes, des générations qui se succèdent, des peuples, capable d’y susciter, de façon merveilleuse, une transparence, une espérance, un appel à la sainteté, une purification, une conversion. En ce sens, il est présent dans l’histoire des humbles... et des poissants; oui, dans l’histoire des affamés, des opprimés, des marginaux, qui se savent aimés de Lui et retrouvent avec Lui courage, dignité, espérance; dans l’histoire aussi des riches, des oppresseurs, des hommes rassasiés de tout, qui n’échappent pas au jugement de Dieu et sont conviés eux aussi à l’humilité, à la justice, au partage, pour entrer dans son Royaume. Dieu est présent dans l’historie des responsables et des victimes de la civilisation de consommation qui se répand: il veut libérer l’homme de l’esclavage des choses et le remettre sans cesse sur le chemin de l’amour des personnes – de Dieu et de ses frères – avec l’esprit de pureté, de pauvreté, de simplicité.

Ces paroles admirables du Magnificat, je veux aujourd’hui les méditer avec tous ceux qui participent à ce sacrifice eucharistique, avec tous les pèlerins de Lourdes, avec toute l’Eglise.

Certains s’interrogent aujourd’hui sur la mission de l’Eglise. Mais l’Eglise de notre temps ne peut-elle pas entrevoir dans ces paroles de Marie la vérité sur sa mission? Ne contiennent-elles pas ce que nous pouvons, ce que nous voulons, ce que nous devons annoncer, proclamer et réaliser en ce vaste domaine où sont liées “ évangélisation ” et “ promotion humaine ”, où la première appelle la seconde? Le Magnificat ne permet-il pas de répondre à la question de savoir de quel progrès, de quelle promotion il s’agit, de savoir aussi ce que signifie “ évangéliser ”, annoncer la Bonne Nouvelle aux hommes d’aujourd’hui? Car cet “ aujourd’hui ” avec ses misères et ses signes d’espérance constitue, dans tous les pays, un défi à la mission “ prophétique ” de l’Eglise, et en même temps à sa mission “ maternelle ”. Il s’agit d’ouvrir les coeurs et les mentalités au Christ, à l’Evangile, à son échelle de valeurs, pour contribuer à l’élévation de tout l’homme et de tous les hommes, aménager un monde moins indigne de l’homme et du dessein de Dieu sur lui, et préparer en même temps le Royaume des cieux.

43 Chers Frères et Soeurs, c’est avec une profonde émotion que je célèbre aujourd’hui ceste messe en langue française, dans la Chapelle Sixtine. Je puis ainsi m’unir spirituellement, dans la liturgie eucharistique, avec tous ceux qui parlent ceste langue, et ils sont nombreux!, répandus en beaucoup de pays, et représentés ici, à Rome et dans ceste assemblée. Je puis, en particulier, réunir en esprit tous les fils et les filles de l’Eglise de ceste grande nation française, dont l’histoire est liée, d’une manière spéciale, à l’histoire de l’Evangile en Europe et dans le monde entier.

Nous avons l’impression de nous trouver à Lourdes, où affluent continuellement des pèlerins de France et de tous les pays:

– à Lourdes qui fête ceste année, avec Nevers, le centenaire de la mort de Bernadette;

– à Lourdes où le message de Marie, transmis par Bernadette, invite sans cesse les âmes à la prière, à la pénitence, à la conversion, à la purification, à la joie de l’assemblée chrétienne, en un mot à une foi plus vigoureuse;

– à Lourdes où tant de malades trouvent, sinon la guérison corporelle, du moins un sens chrétien à leurs souffrances, la paix de l’amour de Dieu et l’accueil empressé de leurs frères;

– à Lourdes où chaque année se retrouvent en réunion plénière les Evêques français, que je suis heureux de saluer très cordialement, de ce Siège de l’Apôtre Pierre;

– à Lourdes qui prépare le Congrès eucharistique de 1981. Nous avons déjà commencé à préparer ensemble la célébration de ce centenaire du premier Congrès eucharistique international qui eut lieu à Lille en 1881.

Je voudrais surtout répéter, en me tournant vers la terre de France, vers toute l’Eglise qui est en France: heureuse est-tu, d’avoir reçu la foi dès l’origine. Ne laisse pas ta foi s’amoindrir, ou se dissoudre! Fortifie ta foi! Et rayonne-la!

Dans cet esprit de foi, nous approchons maintenant de l’autel pour célébrer le Sacrifìce du Christ: le Sacrifice du Pain que nous consacrons et que nous rompons pour la vie du monde. C’est le thème du Congrès eucharistique auquel ensemble nous nous préparons: Pour la vie du monde, pour le salut du monde! Amen!




Hommage à Notre Dame de Lourdes, 11 février 1979

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A la basilique Saint-Pierre le pape a présidé la concélébration, entouré du cardinal Ugo Poletti, Mgr Henri Donze, évêque de Tarbes et de Lourdes, et de nombreux évêques et prêtres.

11 février 1979

Très chers frères et soeurs,

1. Je vous salue, vous tous qui êtes ici présents aujourd'hui. Je vous salue d'une façon particulièrement cordiale et avec grande émotion. Précisément aujourd'hui, 11 février, jour où la liturgie de l'Eglise rappelle tous les ans l'apparition de la Vierge Marie à Lourdes, je vous salue, vous qui avez l'habitude de vous rendre en pèlerinage, à ce sanctuaire, et vous, qui aidez les pèlerins malades : prêtres, médecins, infirmières, membres du service de santé, des transports, de l'assistance. Je vous remercie parce qu'aujourd'hui vous avez rempli la Basilique Saint-Pierre, et par votre présence vous faites honneur au Pape, le rendant presque participant de vos pèlerinages annuels à Lourdes, de votre communauté, de votre prière, de votre espérance et aussi de chacun de vos renoncements personnels et de cette réciproque donation et sacrifice qui caractérisent votre amitié et solidarité. Cette Basilique et la Chaire de Saint Pierre ont besoin de votre présence. Votre présence est nécessaire à toute l'humanité. Pour cela le Pape vous est reconnaissant, immensément reconnaissant. En effet, la rencontre d'aujourd'hui est sans aucun doute marquée par la joie qui surgit d'une foi vivante, mais aussi par la fatigue et des sacrifices réels.

2. Dans l'Evangile du jour il est dit que le Seigneur Jésus rencontre un homme gravement malade: un lépreux qui l'interpelle : "Si tu veux, tu peux me guérir" (
Mc 1,41). Et tout de suite après, Jésus lui interdit de divulguer le miracle accompli, c'est-à-dire de parler de sa guérison. Et, bien que nous sachions que "Jésus allait... prêchant l'Evangile du Royaume et guérissant toute maladie et infirmité" (Mt 9,35), toutefois la restriction "la réserve" du Christ au sujet de la guérison qu'il a effectuée est significative. Peut-être y a-t-il là une lointaine prévision de cette "réserve", de cette précaution avec laquelle l'Eglise examine toutes les soi-disant guérisons miraculeuses, par exemple celles qui depuis plus de cent ans se sont vérifiées à Lourdes. On sait à quels sévères contrôles médicaux chacune d'elle est soumise.

L'Eglise prie pour la santé de tous les malades, de tous les souffrants, de tous les incurables, humainement condamnés à une invalidité irréversible. Elle prie pour les malades et elle prie avecles malades. Avec la plus grande reconnaissance elle accueille chaque guérison même si elle est partielle et progressive. Et en même temps elle fait comprendre par toute son attitude — à l'exemple du Christ — que la guérison est quelque chose d'exceptionnel, qui du point de vue de l'"économie" divine du salut est un fait extraordinaire et presque "supplémentaire".

3. Cette économie divine du salut — comme l'a révélé le Christ — se manifeste sans doute dans la libération de l'homme de ce mal qu'est la souffrance "physique". Cependant, elle se manifeste encore plus dans la transformation intérieure de ce mal qu'est la souffrance spirituelle dans le bien "salvifique", le bien qui sanctifie celui qui souffre et le prochain à travers lui. Et pour cela le texte de la liturgie du jour, sur lequel nous devons surtout nous arrêter, n'est pas: "Je le veux, sois guéri" sois purifié, mais les paroles : "Soyez mes imitateurs". C'est Saint Paul qui par ces mots s'adresse aux Corinthiens : "Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ" (1Co 11,1). Avant lui, le Christ avait dit bien des fois: "viens et suis-moi" (cf. Mt Mt 8,22 Mt 19,21 Mc 2,14 Lc 18,22 Jn 21,22).

Ces paroles n'ont pas la force de guérir, elles ne délivrent pas de la souffrance. Elles ont cependant une force transformatrice. Elles sont un appel à devenir un homme nouveau, spécialement à devenir semblable au Christ pour retrouver dans cette ressemblance, à travers la grâce, tout le bien intérieur dans ce qui en soi est un mal, qui fait souffrir, qui limite, qui peut-être humilie ou met dans la gêne. Le Christ qui dit à l'homme souffrant "viens et suis-moi" est le même Christ qui souffre : le Christ de Gethsémani, le Christ flagellé, le Christ sur le chemin de la croix, le Christ en croix... C'est le même Christ, qui a bu jusqu'au bout le calice de la souffrance humaine "donné par le Père" (cf. Jn 18,11). Le même Christ qui a assumé tout le mal de la condition humaine sur la terre sauf le péché, pour en retirer le bien salvifique: le bien de la rédemption, le bien de la purification et de la réconciliation avec Dieu, le bien de la grâce.

Si le Christ dit à chacun de vous, chers frères et soeurs : "Viens et suis-moi" il vous invite et vous appelle à participer à la même rénovation, à la même transformation du mal de la souffrance en lieu salvifique: de la rédemption, de la grâce, de la purification, de la conversion... pour soi et pour les autres.

Justement pour cela Saint Paul, qui voulait être si passionnément imitateur du Christ, affirme dans un autre endroit : "Je complète dans ma chair ce qui manque aux souffrance du Christ" (Col 1,24).

Chacun de vous peut faire de ces paroles l'essence de sa propre vie et de sa propre vocation.

Je vous souhaite une telle transformation qui est "un miracle intérieur", encore plus grand que le miracle de la guérison; cette transformation, qui correspond à la voie normale de l'économie salvifique de Dieu comme nous l'a présentée Jésus-Christ. Je vous souhaite cette grâce et je l'implore sur chacun de vous, chers Frères et Soeurs.

4. "J'étais malade — dit Jésus de lui-même — et vous m'avez visité" (Mt 25,36). Selon la logique de l'économie elle-même du salut, Lui qui s'identifie à chaque souffrant, attend — en cet homme — que d'autres hommes "viennent le visiter". Il attend que se dégage la compassion humaine, la solidarité, la bonté, 1'amour, la patience, la sollicitude, sous toutes ses diverses formes. Il attend la manifestation de ce qu'il y a de noble, d'élevé dans le coeur humain: "Vous m'avez visité".

Jésus qui est présent dans notre prochain souffrant, veut être présent en chacun de nos actes de charité et de service qui s'exprime même dans le don d'un verre d'eau "en son nom" (cf. Mc Mc 9,41). Jésus veut que de la souffrance et autour de la souffrance, croisse l'amour la solidarité d'amour, c'est-à-dire la somme de ce bien qui est possible dans notre monde humain. Bien qui ne s'évanouira jamais.

45 Le Pape qui veut être serviteur de cet amour, baise le front et baise les mains de tous ceux qui contribuent à la présence de cet amour et à sa croissance dans notre monde. Il sait, en effet, et croit baiser les mains et le front du Christ Lui-même, qui est mystiquement présent en ceux qui souffrent et en ceux qui, par amour servent ceux qui souffrent.

Avec ce "baiser spirituel" du Christ préparons-nous, chers Frères et Soeurs, à célébrer ce sacrifice et à y participer, sacrifice dans lequel de toute éternité est inséré celui de chacun de vous. Et peut-être, aujourd'hui, convient-il d'une façon spéciale de rappeler que selon la Lettre aux Hébreux, en célébrant ce sacrifice et en priant "cum clamore valido" (
He 5,7), le Christ est exaucé par son Père :

Christ de nos souffrances, Christ de nos sacrifices, Christ de notre Gethsémani, Christ de nos difficiles transformations.

Christ de notre service fidèle au prochain,

Christ de nos pèlerinages à Lourdes,

Christ de notre communauté, aujourd'hui dans la Basilique St-Pierre, Christ notre Rédempteur, Christ notre Frère ! Amen.



18 février 1979, VISITE À LA PAROISSE ROMAINE SAINT-GRÉGOIRE-LE-GRAND

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1. Dans l'Evangile de ce jour nous lisons qu'à Capharnaüm "il se rassembla beaucoup de monde" (
Mc 2,2) dans la maison où Jésus habitait. Elle ne pouvait les contenir tous, tellement nombreux étaient ceux qui désiraient écouter "la Parole qu'il annonçait" et voir ce qu'il faisait.

Et voilà qu'au milieu de cette foule Jésus fait une chose extrêmement significative. On vient de lui amener un paralytique. Mais comme ceux qui l'apportent ne peuvent le lui présenter en raison de la foule, ils pratiquent une ouverture dans le toit, et font descendre ainsi le paralytique. Avant toute chose, Jésus dit à cet homme: "Mon enfant, tes péchés sont remis" (Mc 2,5). A ces mots un murmure s'élève parmi ceux qui avaient suivi le geste du Christ avec une certaine méfiance. Ce sont des scribes qui affirment, à juste titre d'ailleurs: "Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul?" (Mc 2,7). Ce n'est pas toutefois leur aversion à l'égard du Christ qui leur avait dicté cette objection: "Comment celui-là peut-il parler ainsi? Il blasphème!" (Mc 2,7). Jésus, en un certain sens, lit dans leurs pensées et donne une réponse: "Quel est le plus facile, de dire au paralytique: tes péchés te sont remis, ou de lui dire: Lève-toi, prends ton grabat et marche?" (Mc 2,9). "Eh bien, pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton grabat et va-t-en chez toi".

Tout se passe comme Jésus l'a ordonné.

Jésus guérit un incurable.

46 Il fait un miracle. Il donne ainsi la preuve qu'il a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés. Et les scribes, comme ils avaient affirmé que Dieu seul a ce pouvoir, devraient maintenant tirer la conclusion de ce qu'eux-mêmes avaient verbalement soutenu.

Jésus réaffirme la présence de Dieu parmi la foule.

Jésus réaffirme le pouvoir divin de remettre les péchés, pouvoir qui lui est propre.

Jésus démontre en même temps que le mal du péché est plus dangereux et plus à craindre que le mal physique (dans ce cas, que la maladie grave et chronique). Il est le Seigneur venu avant tout pour effacer ce grand mal.

La partie vivante du peuple de Dieu

2. A nous qui sommes ici réunis, que dit ce passage de l'Evangile?

"Il se rassembla tant de monde" ce jour-là. Aujourd'hui également beaucoup de monde s'est réuni ici. Et je ne pense pas seulement aux personnes maintenant présentes dans cette église; je pense aussi à tous les habitants de la Magliana. Depuis un certain temps viennent s'installer ici des gens arrivés à Rome de diverses régions. Un nouveau quartier a surgi et en même temps est née une nouvelle paroisse qui compte actuellement quarante-cinq mille personnes. C'est une très grande paroisse.

Que signifie "paroisse"?

"Paroisse" veut dire: la présence du Christ parmi les hommes. Paroisse veut dire un ensemble de personnes, une communauté dans laquelle et avec laquelle Jésus reconfirme la présence de Dieu. La paroisse est une partie vivante du Peuple de Dieu.

Pendant que je vous dis ceci, votre pensée court instinctivement vers l'expérience que vous faites, jour après jour, ici, dans le contexte concret de votre paroisse. Beaucoup parmi vous, à commencer par le Curé, l'abbé Pietro Cecchelani, ont vu cette paroisse, pour ainsi dire, dans son enfance, quand la communauté se recueillait encore dans une petite chapelle pouvant contenir au maximum deux cents personnes. Il n'est pas nécessaire de remonter bien loin dans le temps: l'acte de constitution de la paroisse porte en effet la date du 13 décembre 1963.

Que de chemin parcouru depuis lors! Le quartier s'est développé de manière vertigineuse, passant des quatre mille cinq cents habitants du début, aux quarante cinq mille — sinon plus — d'aujourd'hui. Mais en même temps la communauté chrétienne a grandi, et pas seulement en nombre: autour de la Parole de Dieu, annoncée par des prêtres, reprise par des catéchistes, témoignée par les fidèles dans leur vie de chaque jour, il s'est formé peu à peu une communauté de personnes qui se connaissent qui s'aident, qui s'aiment. Une communauté ouverte, pleine de vie, consciente de l'immense richesse que constitue l'Evangile du Christ et anxieuse d'en porter l'annonce à la masse des indifférents, des "éloignés".

47 L'évangélisation — justement ressentie comme un devoir primordial — mobilise les prêtres, les religieuses des deux communautés présentes dans la paroisse, les groupes de jeunes catéchistes. Elle se développe non seulement selon les modes traditionnels, mais aussi grâce à de nouvelles tentatives d'approche, telles que la lecture et la méditation de l'Evangile dans les maisons, dans ce qu'on appelle les "gruppi di palazzo" où plusieurs familles se réunissent pour vivre ensemble, un moment de réflexion et de communion.

De l'accès à l'Evangile jaillit le devoir concret de la charité envers nos frères, soit dans les multiples initiatives en faveur des personnes âgées, des malades, des marginaux auxquels se dévouent de nombreux jeunes, soit dans la participation solidaire aux problèmes du quartier qui, d'avoir "explosé de manière plutôt cahotique ces dernières années, porte la marque de nombreuses carences en fait de services sociaux primordiaux et subit les désagréments propres aux agglomérations de périphérie de récente formation.

Il reste, évidemment, énormément à faire pour que la communauté ecclésiale parvienne à sa pleine maturité chrétienne. Mais ce qui a déjà été fait et l'intense pulsation de la vie liturgique entre les murs de votre nouvelle église, consacrée il y a un peu plus d'un an, justifient les plus grands espoirs pour l'avenir de votre paroisse. En vous donnant acte de l'oeuvre accomplie ces dernières années, le Pape désire vous encourager à persévérer avec un nouvel élan dans votre témoignage chrétien au sein du quartier: vous devez éprouver la responsabilité et la fierté d'y être le levain (cf. Mt
Mt 13,33) qui le fera s'ouvrir au Christ, et en même temps en favorisera l'élévation humaine, contribuant ainsi à l'instauration d'une coexistence toujours plus juste et plus fraternelle à la Magliana.

La force salvifique du Christ

3. Jésus est présent au milieu de vous pour confirmer ainsi quotidiennement la présence salvifique de Dieu. De toute évidence, il y a ici d'immenses besoins matériels, économiques, sociaux, mais il y existe surtout le besoin de cette force salvifique qui est en Dieu et que Jésus est seul à posséder. C'est cette force qui libère l'homme du péché et l'entraine vers le bien afin qu'il mène une vie vraiment digne de l'homme; afin que les époux, les parents donnent à leurs enfants non seulement la vie, mais également l'éducation, le bon exemple, afin qu'ici s'épanouisse la vraie vie chrétienne; afin que ne l'emportent ni la haine, ni la destruction, ni la malhonnêteté, ni le scandale; afin que soit respecté le travail des pères et aussi des mères, et que ce travail crée les conditions indispensables pour maintenir les familles; afin que soient respectées les exigences fondamentales de la justice sociale; afin que se développe la véritable culture en commençant par la culture de la vie quotidienne.

Pour réaliser tout cela, il faut beaucoup de travail, beaucoup d'initiative, un esprit d'entreprise et beaucoup de bonne volonté. Mais ce qui est nécessaire par-dessus tout c'est la présence du Christ qui peut dire à chacune des quarante cinq mille personnes: "tes péchés te sont remis"; c'est-à-dire qui peut délivrer chacun du mal intérieur et en orienter, du dedans, l'esprit et le coeur vers le bien. Et c'est sur ce qui est "dans l'homme", dans sa conscience, dans son coeur, que se modèlera ensuite sa vie extérieure et la coexistence avec les autres hommes. Si, au-dedans de l'homme il y a le bien, le sens de la justice, la chasteté, la bienveillance envers autrui, un salutaire désir de dignité, alors le bien rayonne vers l'extérieur et forme le visage des familles, des milieux, des institutions.

La paroisse Saint-Grégoire-le-Grand à la Magliana existe pour que ce bien existe en chaque homme habitant ce vaste quartier et afin que ce bien rayonne sur votre vie familiale, professionnelle, sur vos bancs de travail, sur les centres d'éducation, sur les endroits de jeu et de divertissement.

Saint Paul nous dit aujourd'hui dans un passage de son épître aux Corinthiens: "C'est par lui (Jésus-Christ) que nous disons notre Amen à la gloire de Dieu" (2Co 1,20). Il s'agit précisément de ceci: dire "Amen" à Dieu, ce qui veut dire "oui"; et ne jamais dire "non" à Dieu. Voilà la tâche de la paroisse. Je vous souhaite à tous que sous la direction de vos pasteurs, toute la paroisse dise de manière toujours plus cohérente et toujours plus chorale "oui" au Christ et, en même temps qu'au Christ-Rédempteur à Dieu lui-même. Afin qu'ici, dans la parole et dans les faits soit toujours de moins en moins prononcé le "non" qui est négation de Dieu et de ce qui correspond à sa sainte volonté dans notre vie humaine.

4. En ce qui concerne le nombre d'habitants, votre paroisse a grandi notablement. Quelques immeubles sont si grands que chacun d'eux pourrait constituer une "paroisse" en soi, à l'intérieur de la vaste paroisse. Pensez-y pour essayer d'en tirer des leçons pratiques et efficaces. Nous avons entendu dans l'Evangile d'aujourd'hui que le Seigneur enseignait dans une maison. Il me semble qu'il y a dans ce fait un encouragement à persévérer dans les tentatives que vous avez déjà entreprises et auxquelles j'ai fait allusion.

Qu'à vous tous et à vos pasteurs en particulier serve d'exemple et de guide le Pape Saint Grégoire le Grand, qui était un grand maître dans l'art pastoral.

La communauté chrétienne

48 Saint Grégoire a rappelé que le pasteur d'âmes "doit se placer aux côtés de chacun, usant du langage de la compassion et de la compréhension"; toutefois, il a averti en même temps que pour ce faire, "le pasteur d'âmes doit être tout particulièrement capable de s'élever au dessus de tous les autres par la prière et la contemplation" (cf. Regol. Past. II, S). Dans l'intimité du colloque avec Dieu et dans le contact régénérateur avec sa grâce, il peut trouver la lumière et la sagesse nécessaires pour "adapter sa parole au public qui l'écoute de manière qu'elle soit accessible à l'esprit de chacun sans rien lui enlever de sa force d'édification pour tous" (ibid. III, prol.). Puisse ceci advenir dans votre paroisse! Il se réalisera alors ce que Saint Grégoire indiquait poétiquement, comme idéal de toute communauté chrétienne: être comme "une lyre bien accordée" qui, savamment touchée par l'artiste, élève vers Dieu le son harmonieux de sa mélodie (ibid.).

Avant de conclure j'aimerais vous dire quelle joie j'éprouve à savoir que dans votre paroisse se trouve une chapelle dédiée au Bienheureux Maximilien Kolbe, le grand apôtre de notre siècle. Je vous confie tous, en même temps qu'à lui et à Saint Grégoire le Grand, à la Vierge, Mère de l'Eglise, que les habitants de notre ville invoquent avec confiance comme Salus populi romani.

Dans la liturgie d'aujourd'hui le Prophète Isaïe dit: "Voici, je fais une chose nouvelle (...) vous vous en rendez compte? J'ouvrirai également une voie dans le désert, et je ferai couler des fleuves dans la steppe. Le peuple que j'ai façonné pour moi célébrera ma gloire" (
Is 43,19-21).

Que tout ceci advienne parmi vous.

25 février 1979, VISITE À LA PAROISSE ROMAINE NOSTRE-DAME DE CZESTOCHOWA

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Je vous exprime la joie toute particulière que j'éprouve aujourd'hui à visiter cette paroisse romaine de la bourgade La Rustica dédiée à Notre-Dame de Czestochowa. En venant ici je donne le départ à la visite canonique qui sera, par la suite, menée à bon terme par l'Evêque Mgr Giulio Salimei, chargé tout spécialement de l'assistance pastorale dans le Secteur Est de Rome.

Ce qui rend plus grande encore ma joie, c'est le souvenir, resté si vif dans mon esprit et dans mon coeur, du jour où je suis venu ici en compagnie du Cardinal Stefan Wyszynski et d'autres Evêques polonais qui participaient aux dernières sessions, en 1965, du Concile Vatican II. A l'époque, le jubilé du premier millénaire du Baptême de la Pologne était proche et le Pape Paul VIavait décidé de mettre en évidence également à Rome ce grand événement du Peuple et de l'Eglise de Pologne. C'est dans cette intention qu'il disposa qu'une église dédiée à la Vierge de Czestochowa fût édifiée sur le territoire de la paroisse qui, à cette époque, avait été érigée pour subvenir aux besoins spirituels et moraux de cette zone, qui se trouvait alors en marge de la ville et qui méritait bien son nom de "La Rustique".

Je me souviens que lorsque nous sommes venus en ce lieu pour la première fois, précisément durant le Concile, il y avait encore des champs immenses et les maisons se profilaient à l'horizon.

Mais les travaux de construction de l'église paroissiale commencèrent aussitôt. Bientôt interrompus, ils ne furent repris qu'en 1969 et, finalement, en octobre 1971 eut lieu la consécration de la nouvelle église par le Cardinal Wyszynski, avec également ma participation.

Dans la lecture d'aujourd'hui, très chers frères et soeurs, nous lisons que Saint Paul, s'adresse aux Corinthiens par cette: "lettre écrite en nos coeurs, connue et lue par tous les hommes" (2 Co3, 2). Me référant à ces mots, je veux vous dire que votre paroisse et votre église sont, elles aussi, une telle lettre inscrite profondément dans le coeur du défunt Pape Paul VI et de tout l'épiscopat polonais. Elles sont nées de cette singulière inscription "dans les coeurs", et d'une grande foi. Aussi, mon émotion est-elle particulièrement profonde, aujourd'hui que je viens ici pour la première fois, comme successeur de Paul VI et, en même temps comme témoin des origines de votre chère paroisse.

2. S'adressant aux fidèles de Corinthe, saint Paul leur écrit qu'ils sont: "une lettre du Christ rédigée par nos soins, écrite non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos coeurs" (
2Co 3,2).

49 Bien longtemps avant cela, sur le Mont Sinaï, Dieu-Jahve, avait donné à Moïse les commandements écrits sur des tables de pierre. Mais il les avait donnés pour qu'ils fussent continuellement inscrits "sur les tables de chair de vos coeurs", c'est-à-dire sur les coeurs humains. C'est pour cela qu'il ne s'est pas limité à la révélation de ses commandements au Peuple de Dieu et qu'il a envoyé son Fils pour donner témoignage de son amour pour nous. Et c'est exactement ce Fils, Jésus-Christ, qui écrit dans nos coeurs: il écrit avec l'éloquence de sa vie, de son Evangile, de sa miséricorde à l'égard des pécheurs, de sa bonté pour les enfants et pour les hommes qui souffrent. Jésus-Christ écrit dans nos coeurs avec la force de l'Esprit Saint qu'il nous a obtenue sur la Croix, afin que nous, les hommes, soyons sensibles et ouverts à l'action du Dieu vivant. Même si l'homme se tenait éloigné de Dieu comme cette épouse infidèle dont parle aujourd'hui le Prophète Osée, Dieu ne cesserait pas de le chercher avec son amour. Jésus Christ se met à la recherche de chaque brebis égarée pour lui indiquer le chemin et lui rendre la vie.

Les paroles du Psaume responsoriel d'aujourd'hui en rendent magnifiquement témoignage:

"Il pardonne toutes les fautes, il guérit toutes tes maladies, il rachète ta vie de la fosse, il te couronne de grâce et de miséricorde".

"Le Seigneur est clément et miséricordieux, lent à la colère, abondant en grâce. Il n'agit pas envers nous selon nos péchés, il ne nous traite pas d'après nos fautes".

3. L'Eglise rend témoignage de 1' amour que Dieu a pour tout homme; c'est pourquoi, comme le Christ-pasteur elle va à la rencontre des hommes partout où ils se trouvent.

Et ainsi, l'Eglise également va sans cesse à la rencontre de tous les habitants de ce quartier, tant de ceux qui y sont venus les premiers qu'à ceux qui, maintenant, viennent de divers côtés.

Je connais le rude labeur de la plupart d'entre vous, ouvriers des industries voisines ou de la construction. Je sais que la paroisse s'est formée graduellement, avec des habitants d'importation, dans un quartier qui, même aujourd'hui, malheureusement, ne jouit pas encore de tous les services sociaux. Je souhaite de tout coeur que se développe également votre vie de citadins et que se réalisent au plus tôt les requêtes les plus conformes à votre dignité humaine. En faveur de ceci se prodiguent déjà — même si c'est d'un point de vue religieux — les dévoués Pères Bénédictins "Silvestrini" et tous leurs dignes collaborateurs dans la catéchèse, dans les contacts avec les familles, dans l'assistance aux malades. La prédication de l'Evangile n'est jamais disjointe d'une saine promotion humaine.

Dans l'Evangile d'aujourd'hui nous trouvons deux comparaisons: "Personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement; autrement, le morceau rapporté tire sur lui, le neuf sur le vieux, et la déchirure s'aggrave. Personne ne met non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais à vin nouveau, outres neuves" (
Mc 2,21-22).

Il y a une grande sagesse et une grande prudence dans ces deux rapprochements. L'Eglise s'inspire de ces deux principes dans son activité pastorale quand se crée un nouveau milieu humain, un nouveau quartier, surgit également une nouvelle paroisse, car on ne peut pas "mettre du vin nouveau dans de vieilles outres" et "personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement".

4. L'Evêque de Rome souhaite aujourd'hui à la paroisse Notre-Dame de Czestochowa de la bourgade La Rustica — une jeune paroisse — qu'une vie nouvelle s'y développe dans toute sa plénitude.

Les hommes qui sont venus ici ont construit les maisons; dans ces maisons sont entrées les familles qui ont fixé aux murs des tableaux, peut-être même un tableau religieux particulièrement cher: une image de Jésus-Christ de sa Mère. La vie humaine a nécessairement besoin de la demeure humaine.

50 La paroisse est également une famille. Sa maison est ce temple: "la demeure de Dieu avec les hommes" (Ac 21,3). Dans cette maison se trouve à la place d'honneur le tableau de la Vierge de Czestochowa, signe de la présence de la Mère à côté de son Fils, près de son tabernacle.

Aimez la maison de votre famille.

Aimez aussi cette Maison où Dieu demeure avec vous.

La vie humaine qui se développe dans toutes vos maisons, trouve ici son foyer central.

Rencontrez-vous ici dans la prière!

Rencontrez-vous ici à la Table du Verbe Divin et de l'Eucharistie.

Rencontrez-vous devant la Mère dont le regard vous parle de ce grand amour par lequel le Père vous a aimés dans le Christ.

"Bénis le Seigneur, mon âme; que tout ce qui est en moi, bénisse son saint nom. Bénis le Seigneur, -mon âme, n'oublie pas tous ses bienfaits".

Que la visite canonique que j'ai inaugurée aujourd'hui et qui sera poursuivie par l'Evêque Mgr Salimei vous aide dans l'unification de votre paroisse et, en elle, dans la consolidation de la vie chrétienne.

Avec ma bénédiction apostolique.


Homélies St Jean-Paul II 41