Ordo lectionum FR


Dimanches année C


2e dimanche -C-




Lecture du livre d'Isaïe (62, 1-5)

Pour la cause de Jérusalem je ne me tairai pas, pour Sion je ne prendrai pas de repos, avant que sa justice ne se lève comme l'aurore et que son salut ne flamboie comme une torche. Les nations verront ta justice, tous les rois verront ta gloire. On t'appellera d'un nom nouveau, donné par le Seigneur lui-même. Tu seras une couronne resplendissante entre les doigts du Seigneur, un diadème royal dans la main de ton Dieu. On ne t'appellera plus: "La délaissée", on n'appellera plus ta contrée: "Terre déserte", mais on te nommera :" Ma préférée.", on nommera ta contrée: "Mon épouse", car le Seigneur met en toi sa préférence et ta contrée aura un époux. Comme un jeune homme épouse une jeune fille, celui qui t'a construite t'épousera. Comme la jeune mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu.


Psaume 95 [96]

R/ Allez dire au monde entier les merveilles de Dieu!

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom!

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles!

Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations: Le Seigneur est roi!
Il gouverne les peuples avec droiture.



Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12, 4-11)

Frères les dons de la grâce sont variés, mais c'est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l'Église sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est partout le même Dieu qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous: à celui-ci est donné, grâce à l'Esprit, le langage de la sagesse de Dieu; à un autre, toujours par l'Esprit, le langage de la connaissance de Dieu; un autre reçoit, dans l'Esprit, le don de la foi; un autre encore, des pouvoirs de guérison dans l'unique Esprit, un autre peut faire des miracles, un autre est un prophète, un autre sait reconnaître ce qui vient vraiment de l'Esprit; l'un reçoit le don de dire toutes sortes de paroles mystérieuses, l'autre le don de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c'est le même et unique Esprit: il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté.


Alléluia. Alléluia.
Soyons dans la joie pour l'Alliance nouvelle: heureux les invités aux noces de l'Agneau!
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (2, 1-11)

Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples.
Or, on manqua de vin, la mère de Jésus lui dit: "Ils n'ont pas de vin." Jésus lui répond: "Femme, que me veux-tu? Mon heure n'est pas encore venue." Sa mère dit aux serviteurs: "Faites tout ce qu'il vous dira." Or, il y avait là six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des Juifs; chacune contenait environ cent litres. Jésus dit aux serviteurs: "Remplissez d'eau les cuves." Et ils les remplirent jusqu'au bord. Il leur dit: "Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l'eau changée en vin. Il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l'eau. Alors le maître du repas interpelle le marié et lui dit: "Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant."
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.


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3e dimanche -C-



Lecture du livre de Néhémie (8, 1-4a. 5-6. 8-10)

Quand arriva la fête du septième mois, tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place située devant la Porte des eaux. On demanda au scribe Esdras d'apporter le livre de la loi de Moïse, que le Seigneur avait donnée à Israël. Alors le prêtre Esdras apporta la Loi en présence de l'assemblée, composée des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre. C'était le premier jour du septième mois. Esdras, tourné vers la place de la Porte des eaux, fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu'à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre: tout le peuple écoutait la lecture de la Loi. Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois, construite tout exprès. Esdras ouvrit le livre; tout le peuple le voyait, car il dominait l'assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout. Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit: "Amen! Amen!" Puis ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur le visage contre terre. Esdras lisait un passage dans le livre de la Loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l'on pouvait comprendre. Néhémie, le gouverneur, Esdras, qui était prêtre et scribe, et les lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple: "Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas!" Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi. Esdras leur dit encore: "Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n'a rien de prêt. Car ce jour est consacré à notre Dieu! Ne vous affligez pas: la joie du Seigneur est votre rempart!"


Psaume 18 [19]

R/ La joie du Seigneur est notre rempart.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le coeur;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.

Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon coeur;
qu'ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur!


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12, 12-30)

Frères prenons une comparaison: notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres, et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. Tous, Juifs ou Païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l'unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l'unique Esprit. Le corps humain se compose de plusieurs membres, et
non pas d'un seul. Le pied aura beau dire: "Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps", il fait toujours partie du corps. L'oreille aura beau dire: "Je ne suis pas l'oeil, donc je ne fais pas partie du corps", elle fait toujours partie du corps. Si, dans le corps, il n'y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre? S'il n'y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs? Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l'a voulu. S'il n'y en avait qu'un seul, comment cela ferait-il un corps? Il y a donc à la fois plusieurs membres, et un seul corps. L'oeil ne peut pas dire à la main: "Je n'ai pas besoin de toi"; la tête ne peut pas dire aux pieds: "Je n'ai pas besoin de vous." Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour les moins respectables, c'est elles que nous traitons avec le plus de respect; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment; pour celles qui sont décentes, ce n'est pas nécessaire. Dieu a organisé le corps de telle façon qu'on porte plus de respect à ce qui en est le plus dépourvu: il a voulu qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance, si un membre est à l'honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps. Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l'Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui sont chargés d'enseigner, puis ceux qui font des miracles, ceux qui ont le don de guérir, ceux qui ont la charge d'assister leurs frères ou de les guider, ceux qui disent des paroles mystérieuses. Tout le monde évidemment n'est pas apôtre, tout le monde n'est pas prophète, ni chargé d'enseigner; tout le monde n'a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.


Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur a envoyé Jésus, son Serviteur, porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres.
Alléluia.


Commencement de l'Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (1, 1-4 ; 4, 14-21)

Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole. C'est pourquoi j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé soigneusement de tout depuis les origines, d'en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des renseignements que tu as reçus.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la
synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit: L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire: "Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit."


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4e dimanche -C-



Lecture du livre de Jérémie (1, 4-5. 17-19)

Le Seigneur m'adressa la parole et me dit: "Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais; avant que tu viennes au jour, je t'ai consacré; je fais de toi un prophète pour les peuples. Lève-toi, tu prononceras contre eux tout ce que je t'ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c'est moi qui te ferai trembler devant eux. Moi, je fais de toi aujourd'hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses chefs, à ses prêtres et à tout le peuple. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Parole du Seigneur."


Psaume 70 [71]

R/ Sans fin je proclamerai ta victoire et ton salut.

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère.

Pour beaucoup, je fus comme un prodige ;
tu as été mon secours et ma force.
Je n'avais que ta louange à la bouche,
tout le jour, ta splendeur.

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut.
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.

Si haute est ta justice, mon Dieu,
toi qui as fait de grandes choses:
Dieu, qui donc est comme toi?
Tu seras ma louange toujours!


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12, 31-13, 13)

Frères, parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.
L'amour prend patience; l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil; il ne fait rien de malhonnête; il ne cherche pas son intérêt; il ne s'emporte pas; il n'entretient pas de rancune; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L'amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j'ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m'a connu. Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité; mais la plus grande des trois, c'est la charité.



Alléluia. Alléluia.
De l'Orient à l'Occident, parmi toutes les nations, on reconnaîtra le salut de notre Dieu.
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (4, 21-30)

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara: "Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s accomplit." Tous lui rendaient témoignage; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient; "N'est-ce pas là le fils de Joseph?" Mais il leur dit: "Sûrement vous allez me citer le dicton: 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm: fais donc de même ici dans ton pays!'" Puis il ajouta: "Amen, je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare: au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien vers une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien."
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


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5e dimanche -C-




Lecture du livre d'Isaïe (6, 1-2a. 3-8)

L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l'un à l'autre: "Saint! Saint! Saint, le Seigneur Dieu de l'univers. Toute la terre est remplie de sa gloire." Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée. Je dis alors: "Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures; et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l'univers!" L'un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu'il avait pris avec des pinces sur l'autel. Il l'approcha de ma bouche et dit: "Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné." J'entendis alors la voix du Seigneur qui disait: "Qui enverrai-je? qui sera notre messager?" Et j'ai répondu: "Moi, je serai ton messager: envoie-moi"


Psaume 137 [138]

R/ Saint est le Seigneur notre Dieu!

De tout mon coeur Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.

Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
Ils chantent les chemins du Seigneur
"Qu'elle est grande, la gloire du Seigneur!"

Ta droite me rend vainqueur
Le Seigneur fait tout pour moi!
Seigneur, éternel est ton amour:
n'arrête pas l'oeuvre de tes mains.


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 1-11)

Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés; vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu: le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois - la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont morts -, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l'avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m'a comblé n'a pas été stérile: je me suis donné de la peine plus que tous les autres; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la grâce de Dieu avec moi. Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre foi.


Alléluia. Alléluia.
La voix du Seigneur appelle: "Venez, suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes."
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (5, 1-11)

Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth: la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon: "Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson." Simon lui répondit: "Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre, mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets." Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient. À cette vue Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant: "Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur." L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon . "Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras." Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.


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6e dimanche -C-



Lecture du livre de Jérémie (17, 5-8)

Parole du Seigneur. Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s'appuie sur un être de chair, tandis que son coeur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée et inhabitable.
Béni soit l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espoir. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant: il ne craint pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l'empêche pas de porter du fruit.


Psaume 1

R/ En Dieu, notre espérance, en Dieu, notre joie!

Heureux est l'homme, qui n'entre pas dans les vues des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit!

Il est comme un arbre, planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt;
tout ce qu'il entreprend réussira.

Tel n'est pas le sort des méchants.
Ils sont comme la paille balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 12. 16-20)

Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d'entre les morts; alors, comment certains d'entre vous peuvent-ils affirmer qu'il n'y a pas de résurrection des morts? Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n'êtes pas libérés de vos péchés; et puis ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non! le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.


Alléluia. Alléluia.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux.
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (6, 17. 20-26)

Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon.
Regardant alors ses disciples, Jésus dit: "Heureux, vous les pauvres: le royaume de Dieu est à vous! Heureux, vous qui avez faim maintenant: vous serez rassasiés! Heureux, vous qui pleurez maintenant: vous rirez! Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel: c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant: vous aurez faim! Malheureux. vous qui riez maintenant: vous serez dans le deuil et vous pleurerez. Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous: c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes."


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7e dimanche -C-



Lecture du premier livre de Samuel (26, 2. 7-9. 12-13. 22-23)

Saül se mit en route avec trois mille hommes, l'élite d'Israël, pour traquer David dans le désert de Ziph. Pendant la nuit, David et Abishaï son compagnon pénétrèrent à l'intérieur du campement de Saül; ils trouvèrent celui-ci qui dormait au centre, sa lance plantée en terre près de sa tête; Abner, le chef de l'armée, et ses hommes étaient couchés autour
de lui. Alors Abishaï dit à David: " Aujourd'hui Dieu a livré ton ennemi entre tes mains. Eh bien, je vais le clouer à terre avec sa propre lance, d'un seul coup, et je n'aurai pas à m'y reprendre à deux fois. " Mais David dit à Abisaï: " Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur le roi, qui a reçu l'onction du Seigneur ? " David prit la lance et la gourde d'eau qui étaient près de la tête de Saül, et ils s'en allèrent. Personne ne vit rien, personne ne le sut, personne ne s'éveilla: ils dormaient tous, car le Seigneur avait fait tomber sur eux un sommeil mystérieux. David passa sur l'autre versant et s'arrêta sur le sommet, à bonne distance. Il appela Saül et lui cria: " Ô roi, voici ta lance. Qu'un jeune garçon traverse et vienne la prendre! Le Seigneur rendra à chacun selon sa justice et sa fidélité. Aujourd'hui, le Seigneur t'avait livré entre mes mains, mais je n'ai pas voulu porter la main sur le roi, qui a reçu l'onction du Seigneur. "


Psaume 102 [103]

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être!
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits!

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint.


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 45-49)

Frères, l'Écriture dit: Le premier Adam était un être humain qui avait reçu la vie; le dernier Adam - le Christ - est devenu l'être spirituel qui donne la vie. Ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain, et ensuite, seulement, le spirituel. Pétri de terre, le premier homme vient de la terre; le deuxième homme, lui, vient du ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre, puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes appartiennent au ciel. Et de même que nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l'image de celui qui vient du ciel.


Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur nous a laissé un commandement nouveau: "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés."
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (6, 27-38)

Jésus déclarait à la foule: " Je vous le dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. À celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez et vous serez pardonnés. Donnez et vous recevrez: une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier; car la mesure dont vous vous servez pour les autres, servira aussi pour vous. "


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8e dimanche -C-



Lecture du livre de Ben Sirac le Sage (27, 4-7)

Quand on secoue le tamis, il reste les déchets; de même, les petits côtés d'un homme apparaissent dans ses propos. Le four éprouve les vases du potier: on juge l'homme en le faisant parler. C'est le fruit qui manifeste la qualité de l'arbre; ainsi la parole fait connaître les sentiments. Ne fais pas l'éloge de quelqu'un avant qu'il ait parlé, car c'est cela qui permet de le juger.


Psaume 91 [92]

Il est bon, Seigneur, de chanter pur toi!

Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur,
de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,
d'annoncer dès le matin ton amour,
ta fidélité, au long des nuits!

Je juste grandira comme un palmier,
il poussera comme un cèdre du Liban;
planté dans les parvis du Seigneur,
il grandira dans la maison de notre Dieu.

Vieillissant, il fructifie encore,
il garde sa sève et sa verdeur
pour annoncer: " Le Seigneur est droit!
Pas de ruse en Dieu, mon rocher! "


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 54-58)

Frères, au dernier jour, ce qui est périssable en nous deviendra impérissable: ce qui est mortel revêtira l'immortalité; alors se réalisera la parole de l'Écriture: La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c'est le péché; ce qui renforce le péché, c'est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ, notre Seigneur. Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l'oeuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez ne sera pas stérile.


Alléluia. Alléluia.
Gardez la parole de vie: vous serez pour le monde des foyers de lumière.
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (6, 39-45)

Jésus s'adressait à ses disciples en paraboles: " Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou ? Le disciple n'est pas au-dessus du maître: mais celui qui est bien formé sera comme son maître.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère: 'Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton oeil', alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Esprit faux ! enlève d'abord la poutre de ton oeil; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère.
Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits: jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits. Chaque arbre se reconnaît à son fruit: on ne cueille pas des figues sur des épines; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L'homme bon tire le bien du trésor de son coeur qui est bon; et l'homme mauvais tire le mal de son coeur qui est mauvais: car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur."


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9e dimanche -C-




Lecture du premier livre des Rois (8, 41-43)

Dans le Temple qu'il avait construit à Jérusalem, Salomon faisait à Dieu cette prière: " On entendra parler de ton grand Nom, de la force de ta main et de la vigueur de ton bras. Si donc, à cause de ton Nom, un étranger, qui n'est pas de ton peuple Israël, vient d'un pays lointain prier dans ce Temple, toi, au ciel où tu résides, écoute-le. Exauce toutes les demandes de l'étranger. Ainsi, tous les peuples de la terre, comme ton peuple Israël, vont reconnaître ton Nom et t'adorer. Et ils sauront que ce Temple que j'ai bâti est le lieu où ton Nom est invoqué!"


Psaume 116

R/ Allez par le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle.
ou
R/ Alléluia.

Louez le Seigneur, tous les peuples;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort;
éternelle est la fidélité du Seigneur!


Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Galates (1, 1-2. 6-10)

Moi, Paul, qui suis Apôtre, envoyé non par les hommes, ni par un intermédiaire humain, mais par Jésus Christ et par Dieu le Père qui l'a ressuscité d'entre les morts: avec tous les frères qui m'accompagnent, je m'adresse à vous, les Églises du pays galate.
Je trouve vraiment étonnant que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, et que vous passiez à un autre Évangile. En fait, il n'y en a pas d'autre: il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent renverser l'Évangile du Christ. Eh bien! si un jour quelqu'un, même nous, même un ange du ciel, vient annoncer un Évangile différent de l'Évangile que nous vous avons annoncé, qu'il soit maudit! Nous l'avons déjà dit, et je le répète encore: si quelqu'un vient vous annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit maudit! Est-ce que, maintenant, je veux me faire approuver par les hommes, ou bien par Dieu? Est-ce que c'est aux hommes que je cherche à plaire? Si j'en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.


Alléluia. Alléluia.
Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. Tout homme qui croit en lui possède la vie éternelle.
Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (7, 1-10)

Après avoir parlé à la foule, Jésus entra dans Capharnaüm. Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup; celui-ci était malade, sur le point de mourir. Le centurion avait entendu parler de Jésus; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient: " Il mérite que tu lui accordes cette guérison. Il aime notre nation: c'est lui qui nous a construit la synagogue. " Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis: "Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres: à l'un, je dis: 'Va', et il va; à l'autre: 'Viens', et il vient; et à mon esclave: 'Fais ceci', et il le fait. " Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait: "Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi!" De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.


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